Les mots me manquent, une telle honte même pas ressentie, une telle connerie tellement assumée, les mots me manquent. Honneur au vainqueur, le glorieux Luc Alphand : "Il y a aussi beaucoup d’accidents chez nous devant les écoles. Des chauffards, il y en a aussi chez nous. Bien sûr, on pensera à eux et à leurs familles. C’est évident, mais je n’espère pas que la fête sera gâchée. Je n’aimerais vraiment pas que ça m’arrive devant ma voiture, a-t-il poursuivi. Si c’est le cas, peut-être que ça pourrait changer les choses. Mais pour l’instant ça ne change pas ma vision de l’avenir. Je compte revenir ici faire de belles courses." Dépêche AFP de samedi dernier. Mais comment des siècles de civilisation ont pu aboutir cela. Renaud en avait fait une chanson, retenez bien ça, c'est la seule et unique fois où je vais citer de ma vie le chansonnier éthylique mais là, c'est du nectar:
Comme des petits Rommel
Tout de cuir et d’acier
Crachant vos décibels
Aux enfants décimés
Cinq cents connards sur la ligne de départ
Cinq cents guignols dans leurs bagnoles
Ça fait un max de blairs
Aux portes du désert
Un paquet d’enfoirés
Au vent du Ténéré
Et maintenant, je laisse la parole à notre Gérard Holtz :
Ce Dakar a été grand dans sa dureté, mais aussi dans son dénouement. Première victoire en auto de Peterhansel, première victoire de Roma, un combat incessant chez les camions... Et surtout, des dizaines et des dizaines d'amateurs qui sont parvenus au bout de la piste.
Bien sûr, on revient ici en terrain super connu, celui de notre gégé, con comme un balai, tellement qu'il en devient inoffensif. C'est pas bien de tirer sur une ambulance, ah ouais? Qu'il crève.
Ils promettent de resserer la sécurité, de mettre des limitateurs de vitesse à 50km/h pour quand ils passent dans les villages (!!!), ils s'amusent à foutre en l'air les rares arbres qui pourraient gêner ou quand simplement tellement mauvais et ivres de gloire, 1 de ces aventuriers post-colonialistes de bas étage ne se le mange pas directement en maudissant amèrement ce pays de merde au paysage hostile où il fait trop chaud pour supporter son casque de warrior et où il se lave la tête sans soupçonner que l'eau qu'il foutra dans le sable pour l'occasion aurait suffit à hydrater un certain nombre d'habitants locaux.
Les femmes et le bordeaux, je crois que ce sont les deux seules raisons de survivre.