Voilà, c’est fait ! J’ai quitté mon plus long et grand amour.
Quarante-deux ans de vie commune, fusionnés l’un à l’autre dans une même peau, un même cœur. Une seule grande déchirure, puis 33 années de réconfort, de dépassement et, surtout, de passion, de celle qui enivre chaque instant, de celle qui jamais ne meure. Oui ! Vous avez bien lu : « qui jamais ne meure ». Oui, oui ! cela existe. Vraiment.
Pourquoi l’avoir quitté alors, direz-vous ?
Je l’ai pensé et repensé, tourné dans ma tête un million de fois, dans tous les sens, incapable de quitter cet amour passionnel comme si, du coup, nous allions tous deux mourir de notre rupture.
Deux ans à me casser les « nénettes » avec les je-pars-je-pars-pas.
Puis un beau matin de décembre, je me suis levée, et là, là, j’ai su, dans toutes les fibres de mon corps, que c’était la fin.
Rassurez-vous, personne n’est mort !
Ce matin de décembre, en allant vers l’ascenseur où je travaille, j’ai croisé mon boss.
Ce n’était pas le meilleur endroit pour rompre une si longue relation, mais je ne pouvais plus attendre. Il fallait que je le lui dise.
Il avait un café dans la main.
J’ai reculé.
Puis, d’une voix tremblotante…
« Je voulais pas te dire ça, comme ça, dans l’ascenseur, mais ça fait deux ans que j’y pense et j’ai enfin pris ma décision : JE PRENDS MA RETRAITE ! YÉ !
Vive la retraite !