Les lames du tracteur s’enfoncent dans le sol fertile du Parc des Coteaux d’Avron. “Regardez tous les vers de terre”, explique Thierry Saint-Cerin, président de l’association des Peuples de la Terre, pointant du doigt une motte retournée. «C’est ce que nous appelons la terre à pommes de terre», explique le fermier qui a débarqué dans la Nièvre où il a une ferme.
Après les pommes de terre, l’orge et le houblon
Il s’agit de la troisième édition de cette opération agricole réalisée par la ville de Neuilly-Plaisance. Après les pommes de terre et la farine – livrées dans les cuisines de l’Elysée Palace – le temps est venu pour l’orge et le houblon.
“J’ai proposé de faire de la bière car c’est un produit qui plaît de plus en plus et qui ne demande pas beaucoup d’investissement”, explique Bernard Bonnin bénévole au sein des potagers de la ville et passionné d’horticulture.
Une récolte très proche de celle du blé, qui s’adapte parfaitement au plateau d’Avron, situé entre les terres fertiles de la Beauce et de la Brie.
Découvrez les différentes étapes de la production de bière
Houblon pour donner de l’amertume
“On l’a oublié mais avant que le bassin parisien n’alimente la capitale”, glisse Thierry Saint-Cerin en attachant un fil à un poteau en bois. Outre l’orge, l’agriculteur lance également une petite production de houblon, plante grimpante, indispensable à la production de “bière de qualité”.
«Le houblon donne un goût amer à la boisson. Avant, dans les fermes, c’est ce qui poussait dans les cages à lapins et que les fermiers récupéraient pour faire leur bière de table », détaille-t-il sous le regard curieux de quelques promeneurs venus assister à la première étape du projet.
Nicolas, un amoureux de la bière, est venu avec ses deux petites filles: «Nous reviendrons pour qu’ils puissent voir l’évolution, il est important qu’ils comprennent comment les plantes poussent. “
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Les semis auront lieu dans deux semaines et la récolte en août. Les conditions météorologiques détermineront la quantité de bière produite. Mais les volontaires espèrent déjà que leur initiative retiendra toujours l’attention du chef de l’Elysée, Guillaume Gomez, de la ville.