LE ROMAN S’ACHÈVE
Pour Gath
À la ville de Malamdjiga que je n’ai pas revue depuis trente-neuf ans.
Au vide qui cernait ses abords, semblable à celui de nos routes.
Au secret qu’ils partageaient – infus, diffus.
Aux cavernes du souvenir.
À la nostalgie du vrai lieu.
À la case de pisé qui nous abrita dans le village de Bouyo, à l’est de Syé.
À la case de Tougoura. Elle liait la terre et les épineux à une même couleur, une même parole.
À la fille rencontrée au puits et sa calebasse d’eau précieuse.
À l’ardeur de son regard – son offrande chue si haut dans l’estime.
Au vieux dont elle était la fille et envers lequel des paroles remuaient en nous tant de préjugés.
À l’étoile du jour qui nous conduisit partout.
À l’étoile de la nuit qui dopait nos sommeils.
À l’étoile de la route qui inaugura pour nous tant de routes nouvelles dans la brûlure du jour.
Nimrod, Petit Éloge de la lumière Nature, éditions Obsidiane, Collection Le Manteau & la Lyre, 2020, page 29.
NIMROD
■ Nimrod
sur Terres de femmes ▼
→ [J’ai aimé ma mère] (poème extrait de Sur les berges du Chari, district nord de la beauté)
→ Nimrod | Des « paroles plus précieuses que l’or » (chronique d’AP)
→ L’enfant n’est pas mort (lecture d’AP)
→ Gens de brume (lecture d’AP)
→ [je suis la dernière figure de l’homme] (poème extrait de Babel, Babylone)
→ L’herbe (poème extrait d’En Saison)
→ Sous les étoiles
→ Sur les berges du Chari (lecture d’AP)
→ [Tu poseras ton faix] (poème extrait de J’aurais un royaume en bois flottés)
→ La Traversée de Montparnasse (lecture d’AP)
■ Voir aussi ▼
→ (sur le site de la Mél, Maison des écrivains et de la littérature) une notice bio-bibliographique sur Nimrod
→ (sur le site du Point) un entretien de Nimrod avec Valérie Marin La Meslée
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