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Craft beer – Les achats de boissons, ce marqueur social – Bière blonde

Publié le 03 mars 2020 par Cafesecret

Dites-moi ce que vous buvez et je vous dirai qui vous êtes. A en juger par l’enquête très générale de l’INSEE sur le poids des boissons dans les dépenses des ménages, les boissons sont un véritable marqueur social. Ainsi les Français les plus modestes préfèrent
sodas

, tandis que les riches sont plus susceptibles de boire du café. Lorsque vous avez de l’argent, vous avez tendance à privilégier les boissons chaudes. Lorsque nous en avons moins, nous optons pour des boissons rafraîchissantes. Plus de sodas et moins d’eau en bouteille que les autres.

Du côté de l’alcool, il existe également des différences assez claires entre les catégories sociales. Les ménages de la région parisienne y consacrent une part plus importante de leur budget, car l’Insee dit “qu’il y a une plus grande concentration de cadres” en Île-de-France que dans les autres régions. Ils dépensent 12,3 points de plus en vins tranquilles, champagnes et cidres que les autres Français.

La station de boissons a fondu

Plus généralement, l’Insee note que les dépenses des ménages en boissons ont considérablement baissé depuis les années 1960. Il y a 60 ans, il représentait 6,4%. En 2018, il n’était que de 2,9%. “Les préférences ont changé: la part d’alcool a diminué au profit des sans alcool”, note l’Insee. En moyenne, cependant, un ménage français dépense beaucoup plus en alcool (707 euros par an) qu’en alcool (406 euros).

Les vins, cidres et champagnes pèsent plus lourdement dans les dépenses dans certaines régions viticoles. C’est le cas en Méditerranée, au Centre-Est et à l’Est. Au total en France, l’Insee note également une différence de comportement entre les plus de 65 ans et les moins de 26 ans. Les seniors consacrent une part plus importante de leur budget à l’alcool que ces derniers. Les jeunes boivent plus de bière.

Le vin encore plus

Sans surprise, les vins de table ont fortement baissé au profit des vins de qualité, dont la consommation a augmenté notamment dans les années 80 et 90.
Du vin

, qui représentait 49% de la consommation d’alcool dans les années 1960, est tombé à 9% en 2018. “Conséquence des politiques publiques de lutte contre l’alcoolisme”, souligne l’Insee. Les vins de qualité représentaient en 2018 21% des dépenses en alcool.

Les ventes de bière sont assez sinusoïdales. Jusque dans les années 1980, la bière a ensuite décliné jusqu’au début des années 2010, avant de recommencer à monter sous l’impulsion des bières artisanales.

La France consomme plus d’alcool que l’Italie (la plus raisonnable des 28 selon Eurostat). Au rythme de 12,6 litres d’alcool pur par habitant et par an, l’Hexagone se classe huitième en Europe juste après la Bulgarie. La Lituanie est en tête, devant la République tchèque et l’Allemagne.

En sans alcool, l’Insee note que les eaux de table, les boissons aromatisées, les sodas ainsi que les jus de fruits et légumes (à partir des années 1990) se sont fortement développés, tandis que dans le même temps, le thé et
café

ont fortement diminué.


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