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Revue de presse BD (351)

Publié le 12 mars 2020 par Zebralefanzine @zebralefanzine

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+ En proclamant l'année 2020 "année de la bande dessinée", le ministre de la Culture Franck Riester ne se doutait pas qu'elle serait aussi celle du coronavirus.

Cette épidémie n'est pas tant une menace sanitaire qu'une menace pour la cohésion sociale, dont l'effondrement du système bancaire en 2008 a mis en lumière la fragilité.

Le conseiller du Président de la République, Jacques Attali, a appelé aujourd'hui à un véritable effort de guerre, nécessaire selon lui pour enrayer la progression de l'épidémie.

Volontiers philosophe, ce philanthrope ajoute sur son blog : "La pandémie permettra peut-être de comprendre que seul vaut le temps."

Réflexion étonnante puisque la société capitaliste et technocratique, qui est mise en défaut ici, voue au temps un véritable culte, tandis qu'il est perçu comme une condition ou une contrainte dans des cultures plus scientifiques.

+ Extraits d'un entretien accordé par C. Bretécher à Gabriella Bosco (1990) :

- Et le féminisme ? Qu’en reste-t-il dans vos BD ?”, lui dis-je, moi qui, née dans le post-féminisme n’avais qu’une connaissance livresque du mouvement.

- Il ne faut pas généraliser, me répondit-elle. - Le féminisme est passé par mes BD à un moment. Aujourd’hui il n’y a plus personne qui s’en occupe, ni moi. Ç’était en 1972, à peu près, quand j’ai commencé à travailler pour le "Nouvel Observateur". C’était l’époque du gauchisme, on vivait plongés dans des comportements sociaux hystériques. C’était la folie intellectuelle. Je ne pouvais pas éviter d’en faire état dans mes BD. Et puis bien sûr moi aussi j’étais féministe. Mais j’ai toujours été anti-militante, parce que le fait d’être militant, dans n’importe quel domaine, comporte un manque absolu de sens de la mesure, fait ignorer les nuances (...).

- Une BD doit toujours faire rire ? demandai-je encore.

- Pour que je l’apprécie, oui. Il y a aussi les BD réalistes, qui ne font pas rire. Moi, je ne les lis pas. Il y a beaucoup de BD américaines qui sont de ce genre là. Histoires d’hommes, d’aviateurs, de pilotes… Ou alors de filles pulpeuses. Je les déteste. Pour moi, la BD n’a de sens que si elle est humoristique et le dessin en est amusant.

- Et tirez-vous inspiration de l’actualité, pour vos histoires ?

- Non. Sur la Guerre du Golfe par exemple je n’ai fait aucun dessin. Nous étions submergés pas ceux des autres. Et de toute manière, tout ce qui a à voir avec le quotidien, j’ai tendance à l’éliminer, quand je travaille. La rude épreuve du quotidien, je la fuis dès que je peux.


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