Craft beer – L’humour à Corona Times | Chroniques | Le soleil – Mousse de bière

"Échangerait des terres contre l'eau."

J'ai ri.

C'est une heure sérieuse, nous le savons, le nombre de personnes souffrant de COVID-19 grimpe chaque jour sans relâche, nous sommes sur le pied de guerre pour ne pas l'attraper, et plus encore, pour ne pas le transmettre. Les médias nous bombardent d'informations sur ce qui se passe ici, sur ce qui se passe ailleurs dans le monde, comme en Italie où l'armée a été appelée pour renforcer afin de disposer des corps.

On nous dit de ne pas paniquer, mais nous avons vu ces images de clients se bousculer et grouiller sur de grandes surfaces devant des étalages de papier toilette, comme s'il s'agissait du tout dernier bastion de notre civilisation, voire de notre humanité.

Mais il y a de meilleures choses que le papier.

Il y a de l'humour.

Et c'est l'une des belles choses que les médias sociaux nous apportent en ces temps de pandémie, ces traits d'esprit qui nous permettent de mettre les choses en perspective, le rire étant l'un des meilleurs antidotes à craindre, une valve à la vie qui s'est soudainement arrêtée et continue autrement.

J'ai adoré celui-ci. "Si les écoles restent fermées trop longtemps, les parents pourront trouver un vaccin bien avant les scientifiques ..." Ou celui-là. "Plusieurs parents découvrent que ce n'était pas l'enseignant qui était le problème."

Ha ha.

Un autre, que je traduis librement de l'anglais. "Vous sentez-vous coupable que vos enfants regardent trop la télévision?" Il suffit de couper le son, de mettre les sous-titres et ... boum! Ils lisent."

Nous avons également parlé de ce commerce en Belgique qui vend de la bière et qui a fait une promotion originale, "acheter deux Corona et obtenir une mort subite", une célèbre bière belge. Mais le commerçant a dû changer d'avis, la chaîne n'a pas apprécié l'initiative, qui a pourtant acclamé de nombreux internautes.

L'humour reste évidemment une question de goût, c'est ce que je me suis dit en voyant une publicité d'une demi-page dans un hebdomadaire, un concessionnaire annonçant que "la Corolla-Virus est chez Toyota Sainte-Agathe".

Aie.

Il y a aussi des gens sur les réseaux sociaux qui proposent des moyens de maintenir leurs habitudes, comme cet homme qui a pris sa photo dans la salle de bain comme s'il était dans le bus, une main tenant la barre de métal où l'on accroche le rideau de douche, l'autre pitoyable sur son téléphone.

Il y a cet autre qui a reproduit la photo classique prise depuis la fenêtre d'un avion, il a atterri devant un siège de toilette, avec un papier peint derrière.

L'illusion est parfaite.

Une page Facebook a même été créée pour "Horacio, notre héros", qui précise que le directeur de la santé publique du Québec, devenu une figure populaire - et réconfortante - dans cette pandémie, est "le seul médecin qui nous conseille de rester sur notre canapé et manger des crêpes portugaises pour notre santé ".

Il y a une pétition pour qu'il partage ses recettes.

Et un Horacio à colorier.

Trop de temps libre? Essaye ça. "Nous ne nous ennuyons pas trop à la maison, mais il est étrange que dans un paquet de riz d'un kilogramme, il y ait 7759 grains et dans un autre du même poids et de la même marque, il y en a 7789. Bizarre."

Il y a aussi de beaux gestes de solidarité dans toute cette lutte globale, comme en Espagne, en Italie et en France où les gens sortaient sur leurs balcons en même temps le soir à 20h. pour montrer leur soutien à ceux qui sont des agents de santé qui sont sur la ligne de feu.

Elle a inspiré une blague particulièrement réussie car elle nous rappelle l'importance de rester caché à la maison.

- Papa, pourquoi y a-t-il des supporters à 20h sur les balcons?

- C'est pour soutenir la profession médicale.

- Contre qui jouent-ils?

- Le coronavirus.

- Ils vont gagner??

- Seulement si on joue à la maison.