La crise des coronavirus risque certainement d'avoir un impact sur les résultats d'AB InBev, qui a décidé d'annuler ses prévisions annuelles. Mais cette crise compromettrait également son processus de désendettement. Pour compenser, son dividende pourrait être réduit.
"Pas de surprise". Pas de surprise pour les analystes que le géant mondial de la bière AB InBev
a annulé ses prévisions pour l'exercice en cours. "Le groupe est fortement exposé au commerce mondial. Par conséquent, la perte en volume et en valeur doit être importante", commente dans une note Fernand de Boer, de Degroof Petercam. Il compte sur une baisse des volumes de plus de 5% cette année.
Il en va de même pour KBC Securities, où nous tablons sur une baisse de 9% du chiffre d'affaires et de 16,5% sur l'Ebitda au premier trimestre 2020. Ses analystes tablent cependant sur une reprise au second semestre, ce qui limiterait la baisse d'Ebitda à 9,6% sur l'année.
Le processus de désendettement menacé
"Nous prévoyons que même avec la vente prévue de la succursale australienne et un ralentissement significatif des investissements, la dette nette sera de 4,8 fois le bénéfice. Notre estimation précédente était de 3,5 fois le bénéfice".
Plus surprenant, AB InBev n'a fait aucune mention de son dividende. Les analystes craignent que la crise des coronavirus impacte le processus de désendettement du groupe. "Nous prévoyons que, même avec la vente prévue de la succursale australienne et un ralentissement majeur des investissements, la dette nette sera de 4,8 fois le bénéfice. Notre estimation précédente était de 3,5 fois le bénéfice", a déclaré Fernand de Boer.
Il estime que ce problème d'endettement restera un frein tant que le groupe AB InBev n'aura pas trouvé de réponse structurelle. Pendant ce temps, le brasseur doit, selon l'analyste, réduire son dividende d'allouer plus de ressources à son désendettement. Table Degroof Petercam sur un dividende total de 1 euro contre 1,8 euros actuellement prévu.
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