La France compte désormais plus de 2 000 brasseries! Alors que les pubs anglais sont en difficulté, les brasseries se développent et contribuent à créer une unité de brassage par jour. Maxime Costilhes, directeur général des Brasseurs de France (300 adhérents, dont 96% de TPE, 98% de la production de bière), décrypte l'évolution du secteur.
Quels sont les moteurs de la création d'une brasserie?2019 a été une année très difficile pour l'industrie alimentaire, à l'exception du marché très dynamique de la bière. La croissance de la consommation est structurelle. Il y a, d'une part, de nouvelles personnes qui consomment de la bière et, d'autre part, des personnes de plus de quarante ans qui s'intéressent à nouveau à la bière, en particulier à la famille. Même avec une longue période de creux, la bière est toujours restée populaire. La catégorie recrute des consommateurs principalement dans les grandes et moyennes surfaces.
Qu'en est-il du segment cafés-hôtels-restaurants?Les brasseurs doivent savoir comment s'adresser aux revendeurs, aux supermarchés et aux CHR. Ils doivent avoir des tarifs professionnels et s'adapter à leurs exigences. Quant aux bars, ils ne peuvent plus se contenter de proposer simplement des "blondes" à leurs clients.
Quelles sont les causes d'échec dans le secteur?Les quelques fermetures de brasseries sont principalement dues à une sous-estimation du plan d'affaires. Il peut également être compliqué de travailler, sur le long terme, entre amis ou en famille. Le métier de brasseur est passionnant mais fatigant, et ce n'est pas forcément la ruée vers l'or. Nos membres nous posent beaucoup de questions sur l'installation (l'adaptation des sols coûte très cher) et sur le passage à différents seuils, qui nécessitent de revoir les installations.
- L'entretien a été réalisé fin février, avant les mesures de fermeture des commerces non essentiels.
- L'abus d'alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.