Satisfait de l’hommage que j’ai rendu dernièrement aux Guignols de l’info, j’ai décidé de remettre ça. Et puis ça ne peut pas nuire, non ?
Deschamps : Oh, au contraire, j’ai vu l’intervention de Philippe Lucas l’autre jour et j’ai décidé de m’en inspirer !
PPD : Ah, vous aussi vous allez faire s’entraîner vos joueurs de chez eux ? Mais pour un sport comme le football, vous êtes sûr que c’est bien adapté ?
PPD : Ben à quoi, alors ?
Deschamps : Et bien ils s’entraînent à rester polis et aimables en public, histoire de ne pas répéter les mêmes erreurs qu’en Afrique du Nord. On n’est jamais trop prudent. Antoine, retire le doigt de ton nez, je te prie.
PPD : Bien, merci, Didier. Alors bien sûr, pour beaucoup de gens, le premier réflexe, quand on reste enfermé, est d’allumer la télévision…
PPD : Non, je vous en prie Cyril, on ne peut pas se réjouir de la situation !
Hanouna : Ah mais mes p’tites beautés, ‘faut garder le moral ! Et comme vous pouvez pas aller au spectacle d’un comique intello, z’êtes bien obligés d’mater Touche pas à mon poste ! Et quand tout pète, je prends c’qu y a…
PPD : Enfin, il y a d’autres chaînes, hein…
Hanouna : Ah ! Ah ! Ah ! Quand vous aurez maté dix fois la redif de Joséphine ange gardien, vous n’aurez plus que moi pour pas flancher ! Ou alors sortez de chez vous et attrapez la mort ! Et quand il pète, il troue son masque…
PPD : Oh, ça va, hein, on peut encore s’occuper autrement qu’en regardant la télé ! Mais ? Qu’est-ce que je raconte, moi ? Hum ! Une lueur d’espoir, maintenant : la pandémie semble reculer en Italie où le gouvernement envisage déjà une sortie progressive du confinement. Monsieur Berlusconi, vous allez bien ?
PPD : Dommage…
Berlusconi : Pardon ?
PPD : Non, rien ! La situation semble s’arranger dans votre pays qui a déjà pris cher, qu’est-ce que ça vous inspire ?
Berlusconi : Ma c’est pas si grave ! Les épidémies, ça toue surtout les pauvres, ça fait dou ménaze ! Et pouis moi, zé né sors dézà plous dépouis longtemps dé ma villa avec piscine, z’avais donc de l’avance pour le confinement !
PPD : Mouais… D’après vous, qu’est-ce qui manquerait à l’Italie pour sortir de ce cauchemar ?
PPD : Ah non ! Richard, non, c’est vraiment pas le moment ! Rentrez chez vous tout de suite, vous mettez peut-être des vies en danger !
Virenque : Aaaah, mais non, c’est vous, là, les vies en danger ! Vous croyez qu’on vous voit pas venir ? C’est pas parce qu’il y a une épipandémie qu’il faut se remettre à soupçonner à tour de qui-mieux-mieux ! Non, Patrick Poivre d’Arvor, il n’y aura pas de dopage chez les publicitaires !
PPD : Les ? Les quoi ? Mais attendez, Richard, vous croyez avoir affaire à qui, là ?
Virenque : Ben, un monsieur chauve et vulgaire avec une tête d’orange, c’est Jacques Séguéla, non ?
PPD : Pfff… Richard, c’est Sylvio Berlsuconi, l’ancien président du conseil italien !
Virenque : Ah ? Ben oui alors, là, ça m’étonne plus, avec tous les trucs qu’y mettent dans la mozzarella…
Berlusconi : Ma c’est qui, cé testa di cazzo ?
PPD : C’est un cycliste, Sylvio, c’est comme un footballeur mais en pire. Bon voilà : sans transition, revenons en France avec l’avis de deux de nos anciens présidents, Nicolas Sarkozy et François Hollande, en direct de leurs maisons respectives. Messieurs, bonsoir.
Sarkozy : Tiens, il est toujours pas clamsé, le père D’Arvor ?
PPD : Oui, bonsoir aussi ! Alors messieurs, première question, comment allez-vous ?
Hollande : Oh, moi, ça va très bien ! De toute façon, moi, je m’étais déjà confiné avant même que Manu il le dise…
PPD : Aaah, vous avez pris les devants dès que vous avez entendu parler de la maladie !
Hollande : Heu non, c’est juste parce que depuis que je suis plus président, j’ai plus personne pour me protéger quand je vais dans la rue… Et j’ai peur qu’on me tape dessus… Gnéhé…
PPD : Mouais ! Et vous, monsieur Sarkozy ?
PPD : Oui ben d’façon, on s’en fiche…
Sarkozy : Soixante mille euros ! Sans compter la main d’œuvre ! Alors avec ce retard, Carlita est un peu déçue, elle était si contente d’avoir plus de place pour s’apprêter, tellement qu’elle prend soin d’elle, tellement qu’elle est toujours la plus belle, tellement que Marilyn Monroe à côté d’elle c’était un boudin !
PPD : Hum ! Bon, est-ce que vous pensez qu’Emmanuel Macron a pris les bonnes mesures ?
Hollande : Oh ben oui, je soutiens Manu dans la lutte contre le virus !
PPD : Bien sûr, vous soutenez celui qui a été votre ministre !
Hollande : Oh mais pas seulement ! Je vous jure, Manu a pris les bonnes décision ! Déjà, savoir prendre une décision, je trouve ça formidable ! Et puis moi, je ferais pas mieux !
Un blanc
Hollande : Ben quoi ? J’ai dit une bêtise ?
PPD : Non, non, rien de grave… Et vous, monsieur Sarkozy, vous approuvez le confinement ?
Sarkozy : Ah non ! En tout cas, pas comme ça !
PPD : Ah bon, qu’est-ce qui ne va pas selon vous ?
Sarkozy : La durée ! Ça va durer combien de temps ?
PPD : Ben… On parle d’au moins six semaines…
Sarkozy : Et ben c’est pas assez !
PPD : Ah bon ? Mais vous maintiendriez le confinement pendant combien de temps, vous ?
Sarkozy : Ah mais moi, j’aurais déclaré le confinement permanent !
PPD : QUOI ?!
Sarkozy : Ben ouais ! Si j’étais encore président, j’aurais pas raté l’occasion ! Une épidémie mortelle, c’était le prétexte idéal ! Imaginez : tous les pauvres qui ne sortent que pour bosser ou consommer, et après, ils rentrent tous sagement chez eux pour regarder TF1 et ils feraient plus chier le monde avec leurs manifs ! Que là, avec cette p’tite bite de Macron, dès que l’épidémie sera finie, ils vont à nouveau gâcher le paysage, tellement qu’ils sont tous mal sapés, tellement qu’ils ont des goûts de chiotte, tellement que la France serait plus belle si y avait plus que des riches dans les rues !
PPD : Hum ! Monsieur Hollande, un dernier mot ?
Hollande : …
PPD : Monsieur Hollande ?
Hollande : C’est scandaleux, ce que vous avez dit là ! Moi, président de la république, je ne parlerai pas aux Français sur ce ton ! Moi, président de la république, je laisserai aux Français la liberté de circuler ! Moi, président de la république…
PPD : Ah, c’est malin, monsieur Sarkozy, vous nous l’avez énervé ! Ça va être facile de l’arrêter, maintenant !
Sarkozy : Ben voilà, ça va encore être de ma faute ! Si c’est ça, démerdez-vous sans moi !
PPD : Je vous rassure, ça fait huit ans qu’on se passe de vous ! Allez, la suite ! Voilà, sans transition…
PPD : Oh non, ça recommence ! Alain, pas vous, Chirac nous a déjà fait le coup l’autre jour ! On vous aime bien, on vous doit tout, mais vous êtes mort, je vous rappelle !
De Greef : Arrr, ch’sais mais…. Pfffai vu Chirac atélé, ‘ustement… ‘Oi aussi… ‘Ême requête !
PPD : La même requête ? Vous aussi, vous ne voulez plus qu’on utilise le mot « coronoavirus » parce que ça salit l’image d’une marque de bière ?
De Greef : Arr non, pas c’rona bière ! c’rona ça !
De Greef allume une radio qui joue « Rythm of the night de Corona » et il se met à danser.
PPD : Bon ben on ne sait toujours pas de quoi est fait l’esprit Canal, mais au moins on sait où il est maintenant ! Remarquez, on s’en doutait… Allez, atchao bonsoir !