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Giuseppe Conte | Alle origini

Publié le 05 avril 2020 par Angèle Paoli

ALLE ORIGINI R iaverti così, sentire Giuseppe Conte, AUX ORIGINES T e retrouver ainsi, sentirGiuseppe Conte, " Aux origines ",
in me che tu sei simile
al vento e agli anemoni.
Alle origini. Riaverti
dopo il tempo dell'abbandono
dopo gli oltraggi e l'odio
senza pentimenti, senza perdono.
Sono stato lontano da te
per anni come uno che
vuole essere solo, più
solo di un muro diroccato
più immobile di un sasso
che non lambisce il mare.
Poi abbiamo incominciato a viaggiare.
Dove ci siamo incontrati,
anima? In che piazza di
città, in che prato,
in riva a che torrente?
E ora sei qui, da sempre
simile al vento, ai fiori, ai vulcani.
Alle origini.
Dialogo del poeta e del messaggero, Mondadori, "Il Nuovo Specchio", 1992.
Giuseppe Conte   |   Alle origini
en moi que tu es pareille
au vent et aux anémones.
Aux origines. Te retrouver
après le temps de l'abandon
après les outrages et la haine
sans repentir, sans pardon. Dialogue du poète et du messager in Villa Hanbury & autres poèmes (anthologie), éditions L'Escampette, 2002, page 87. Traduit de l'italien par Jean-Baptiste Para. Préface de Jean-Baptiste Para.
Giuseppe Conte   |   Alle origini

" Jean-Baptiste Para, préface de Dialogue du poète et du messager (1992) est [le livre] d'une dépression, d'une crise. Le poète est la proie de la stupeur, du vide, du manque de substance. Il se sent plus seul/qu'un mur effondré/plus atone qu'une pierre. Il a tenté de se fuir, de se perdre. Tout sauf moi-même, voilà/ ce que je voudrais être. Quand Psyché descend dans les mondes infernaux, il nous semble que notre âme nous quitte, que la vie même nous abandonne. Elle devient aride, souffrante, déserte. Le Dialogue du poète et du messager forme dans l'œuvre de Giuseppe Conte un pli synclinal. C'est un livre qui signe l'authenticité du parcours. Dans le mouvement du poème, le retour de l'âme messagère coïncide avec l'acceptation de la finitude, désormais reconnue comme le socle nécessaire de l'aspiration à l'infini. "
Villa Hanbury & autres poèmes, L'Escampette, 2002, pp. 9-10.


Comme un homme qui veut être seul
je me suis tenu loin de toi
pendant des années, plus seul
qu'un mur effondré
plus atone qu'une pierre
que la mer n'asperge pas.
Puis vint le temps du voyage.
Où nous sommes-nous rencontrés,
Âme ? Sur quelle place
de nos villes, en quelle prairie,
au bord de quel torrent ?
Maintenant tu es là, depuis toujours
semblable au vent, aux fleurs, aux volcans.
Aux origines.

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