Bière artisanale – Rideau d’alcools forts dans la région de Lorient – Lorient – Houblon

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Face à la montée des violences conjugales, le préfet du Morbihan a interdit les ventes à emporter d'alcool "autres que le vin et la bière". Dans la région de Lorient, les magasins s'adaptent. Les étagères sont couvertes.

"Confinement et alcool mal tourné", Patrice Faure, préfet du Morbihan, a décidé ce vendredi 17 avril de prononcer un arrêté interdisant la vente à emporter d'alcool "autre que le vin et la bière". Dans une vidéo, le représentant de l'Etat justifie cette décision par le fait que "la violence domestique a augmenté de 30% ces derniers jours". Dans le pays de Lorient, les établissements agréés ont pris les mesures nécessaires. Les étagères ne sont plus accessibles aux clients.

Les étagères couvertes

"Je ne vais pas dire que nous ne comprenons pas pourquoi mais ... C'est une décision, nous la suivons. Je suppose qu'elle a été étudiée avant sa mise en place. La consommation a changé avec le confinement mais pas trop. Nous avons ressenti une mouvement supplémentaire vendredi soir mais à partir de ce samedi matin, nous avons pris les mesures pour que la vente d'alcool fort n'ait plus lieu ", explique Mme Allenau, gérante d'Intermarché de Lanveur, à Lorient. "Pour le moment, les choses vont relativement bien", admet-elle, craignant toutefois la réaction des futurs clients qui ne seraient pas au courant de la mesure ...

Je regrette de ne pas avoir été informé par les autorités et la mairie de l'annonce de cette interdiction

"La cause est légitime"

Au Monoprix de l'Espace Nayel, au centre-ville de Lorient, "les étagères sont désormais couvertes. Seuls les bières et le vin sont accessibles", explique Howard Pascal, le directeur de la restauration. "Les personnes âgées sont déçues de ne pas pouvoir acheter du porto, du pineau .. . "Fini, le petit apéritif pour redonner le moral! La mesure est bien accueillie par les salariés." La cause est légitime. En termes de chiffre d'affaires, nous risquons d'être impactés. Nous connaissons la période dans laquelle nous sommes et nous nous adaptons ", glisse le manager, qui confie "ne pas avoir observé de précipitation particulière" depuis la mise en détention. "Nous vendons un peu plus de bières, peut-être, mais pas plus."

"Nous n'avons pas été prévenus!"

A Leclerc de Lanester, Pierre Ollivier, le patron, n'en revient toujours pas. "Je regrette de ne pas avoir été informé par les autorités et la mairie de l'annonce de cette interdiction." Pour mémoire, il a été informé par le correspondant local du Telegram! Cependant, des dispositions ont été prises rapidement. "A 17 heures vendredi, l'allée a été couverte et les caissiers ont été interdits de distribuer de l'alcool fort." Une mesure justifiée? "Depuis le début du confinement, le magasin a connu une baisse de 30% de son chiffre d'affaires. Il y a une baisse de la vente d'alcool fort et de vin mais une stabilité pour le département des bières", a précisé le responsable. Une boisson toujours autorisée à la vente. "Est-ce à dire qu'avec du houblon, les coups portés à un conjoint seraient moins violents? Demande un client douteux.