Les garçons partent le matin
sur le sentier guerrier,
très élastiques et très mutins,
en Indiens déclarés.
La sente serpente entre les blocs
et les vagues terrains
conduisant droit à l’équivoque
des fourrés incertains.
Mais eux sont très durs et très purs,
coupant par les taillis,
loin de la Cité en ses murs
et ses pensers rassis.
L’élan les porte sans faillir
sous les hautes fougères
à surveiller puis à jaillir
à l’orée des mystères .
Ils sont nus parmi les oiseaux,
ils font corps avec l’air;
le feu les fait paraître beaux
en leur éclair de chair.