Ce séjour eut pour centre du monde la belle petite maison de pêcheur que l’une d’entre nous possède non loin du port de pêche de cette sympathique bourgade. Je dis l’une d’entre nous car il faut commencer à se rendre à l’évidence : lorsque nous sommes trois femmes et un homme, cette effrayante règle du masculin dominant devient passablement ridicule. J’ajoute que j’en suis personnellement au stade de l’évolution où ma mâle condition renonce sans difficulté aucune au hochet d’une supériorité d’extraction purement culturelle pour s’assurer des évidences de sa faiblesse et des éventualités de sa force. A moins que ce ne soit l’inverse. Parfois. Peut-être…
Bref j’étais donc en compagnie de Françoise, Francesca Mia, de Michèle, dite la Rutilante, alias formé d’une incontestable réalité et d’une allusion à son patronyme, et d’Elena d’Argentine, car elle est Argentine.
Je vais outrancièrement utiliser cette situation afin d’introduire dans ce blog une dimension importante à laquelle je n’ai guère fait plus que des allusions lointaines. La psychanalyse.
Blonk !
Bon, j’attends que vous vous releviez …
Voilà ? Ca y est ?…
En effet, Michèle et Elena professe dans ce mystérieux monde, alors que Françoise aurait pu, voire aurait dû, mais finalement non.
Et comme décidément cet article va servir à plein de choses, vous savez quoi ? Et bien je confirme une fois encore, à l’attention de toutes celles et de tous ceux pour qui le mot psychanalyste peut parfois revêtir des allures de vocable cabalistique remontant à ces Moyen-Âge où on brûlait les sorcières, que ces personnes sont régulièrement soumises au même fonctionnement humain que nous autres, mangeant, buvant, parlant, se promenant, allant faire des courses, rigolant, et même disant parfois n’importe quoi. Le croirait-on ?
La seule différence c’est peut-être que justement, en l’occurrence, même n’importe quoi, ça n’est jamais vraiment le n’importe quoi habituel.
D’ailleurs c’est cette impression que j’ai aussi : quand je dis n’importe quoi, ou lorsque j’écris n’importe quoi, pour moi, ça n’est jamais réellement n’importe quoi : mais peut-être l’aviez-vous déjà remarqué : je n’insiste donc pas.
Je me contenterais dans un premier temps, car du coup il est probable que je revienne sur ce sujet, de dire simplement que je dois personnellement à la psychanalyse la plus riche et la plus impressionnante découverte de toute ma vie : celle de l’inconscient.
C’est promis : j’y reviendrais. En attendant je termine ce court texte en vous laissant aux photos qui l’agrémentent.
A propos des étranges personnages costumés et perchés sur des échasses, présents sur ces aimables illustrations, je précise néanmoins ce ne sont ni Françoise, ni Michèle, ni Elena.
Les personnages en questions, apparitions déambulant toute la journée dans les rues de la ville, sont d’origine inconnue. On peut penser qu’il s’agissait d’une attraction commandée par la municipalité afin d’égayer le commun des mortels. On peut croire que c’était là un groupe de vénitiennes excentriques d’une part en goguette et d’autre part traitées aux OGM. La version que je propose au travers des regards incurablement infantiles que je porte toujours sur ce genre de spectacle, est bien différente.
Mais c’est une autre histoire ...