Ils avaient résisté aux attentats terroristes de Nice en 2016, avec de gros coups de poteaux en béton installés ici et là pour assurer la sécurité de leurs festivaliers. Mais cette fois, face à un ennemi invisible, mais bien présent, les Nuits Secrètes n'auraient rien pu faire et sont donc annulées. Et leurs masques, la marque de fabrique de l'événement, auraient été inefficaces.
Mardi après-midi, Édouard Philippe a donc clarifié la situation du festival aulnesien créé en 2001. Comme les autres, quinze jours après avoir appris que tous les grands rassemblements étaient annulés jusqu'à la mi-juillet, il attendait de savoir quelle sauce il allait manger. Une incertitude qui a poussé les équipes à travailler, comme si de rien n'était. " Aujourd'hui, nous continuons à travailler et à préparer le festival. Le positif est que nous gardons espoir, mais nous avons besoin de clarifications et rapidement. Nous ne pouvons pas attendre un mois ou deux ", A déclaré Olivier Connan, directeur de Secret Nights, alors que le festival s'apprêtait à accueillir des têtes d'affiche sacrées entre Foals, Lomepal et Aya Nakamura, tout en mélangeant découvertes et confirmations, qui en font son essence. même.
Maintenant les questions
Cette décision a été prolongée jusqu'en septembre. Maintenant, l'organisation est fixe. " Nous prenons note de la décision, souffle Bernard Baudoux, maire de la ville. Je suis très triste, car au-delà des festivaliers venus de toute la France qui y sont venus, les Nuits Secrètes sont un événement que beaucoup de locaux apprécient. "C'est le cas de Jean-Claude, bénévole depuis onze ans au festival." On se demande ce qu'on va faire en juillet, il glisse. Pour moi, c'est une sorte de deuxième vacances. On ne va pas retrouver les amis et l'ambiance. Mais c'est la santé d'abord. "
Le moment est venu de poser des questions sur les lieux vendus, les contrats, les assurances et les finances. " La préparation demande beaucoup de travail. Je pense à toutes les équipes de Secret Nights et LOL2Festival, qui voient leurs efforts anéantis. J'espère que financièrement, l'ardoise ne sera pas trop lourde, poursuit Bernard Baudoux. Nous devrons retrousser nos manches et préparer l'année prochaine. L'élu a profité de l'occasion pour tirer la sonnette d'alarme sur les professions du divertissement, durement touchées par la crise de Covid-19. " Ils perdent beaucoup. L'industrie culturelle compte 600 000 emplois, nous devons les protéger. La culture permet à chacun de vivre. "