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Craft beer – Prendre soin du défunt: l’indignation d’un thanatopraticien – Bière noire

Publié le 29 avril 2020 par Cafesecret

La thanatopraxie, qui consiste à prendre soin du corps d'une personne décédée en pratiquant notamment des soins de conservation, est au point mort depuis le 1er avril. Une décision du gouvernement qui provoque des malentendus dans cette petite profession méconnue, souvent reléguée et peu prise prise en compte par les pouvoirs publics.

Utilisation de produits virucides

L'un de ces thanatopraticiens est Sabrina Lavolot. Elle travaille à Nîmes, Montpellier et se rend à Avignon. Elle fait également de la formation. Et s'indigne: " Les soins de conservation sont arrêtés. C'est incompréhensible pour plusieurs raisons, car notre métier est formé et les produits que nous utilisons sont virucides. "

Au décès, le défunt doit être mis en bière en cas de Covid-19 positif. La méditation est un cercueil fermé. Pour les négatifs, "une toilette mortuaire est tolérée". Pas facile pour les familles endeuillées: "J'ai perdu mon père Covid moi-même récemment. Je ne pouvais pas le voir pour un dernier adieu", assure Sabrina Lavolot.

Espoir de rétablissement après le 1er mai

L'annonce a été brutale. L'indignation est d'autant plus forte que les thanatopraticiens souffrent également d'un manque de moyens sanitaires pour les manipulations de base des corps. Pas de masque, pardessus, manque de gants, difficulté à se ravitailler et les prix pratiqués ont grimpé en flèche. Le problème est que la profession n'était pas initialement classée comme métier prioritaire. Avant d'être ajouté à la liste "mais à la fin. Nous sommes en quelque sorte la dernière roue du chariotdit Sabrina. En revanche, il nous est demandé de retirer les stimulateurs cardiaques qui peuvent provoquer des pollutions, et même, en cas de crémation, l'explosion des fours. "

Sabrina Lavolot estime également que certains certificats de décès "sont fausses. Ils ne précisent pas la véritable cause du décès, qui reste anonyme. J'ai alerté l'Ordre des médecins, il est resté sans réponse."

Sans activité, Sabrina Lavolot espère que le décret interdisant l'accès aux soins sera levé le 1er mai: "Notre profession souffrira beaucoup de cette cessation du travail forcé car pour beaucoup nous sommes indépendants. Mais surtout, elle insiste sur la difficulté du deuil en cette période très spéciale. Et elle sait de quoi elle parle.

Yannick Povillon

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