Le pouvoir et la responsabilité

Publié le 30 avril 2020 par Observatoiredumensonge

Il est essentiel de rappeler que le pouvoir politique ne se conçoit pas en dehors de la responsabilité.

Le pouvoir et la responsabilité

Par Maxime Tandonnet

De mémoire: " Des choses n'ont pas bien fonctionné (dans la crise du covid) nous en tirerons les conséquences ".

Il est essentiel de rappeler que le pouvoir politique ne se conçoit pas en dehors de la responsabilité.
Les deux ne peuvent pas être découplés.
Le pouvoir est source de contentement personnel: pour un esprit sain, la satisfaction de servir l'intérêt général; et pour un cerveau pervers, la pure jubilation narcissique.
Mais cette satisfaction, qu'elle qu'en soit la nature, a une contrepartie: la responsabilité.

Le personnage qui incarne le pouvoir incarne aussi, par définition, la responsabilité.
Dès lors qu'il exerce la mission de décider, il est personnellement comptable de ses décisions ou de ses non décisions et de leurs conséquences.
Le chef choisit lui-même son entourage. Il arbitre entre les choix qui lui sont proposés. Si l'appareil de décision dont il est en charge ne fonctionne pas correctement, souffre de dysfonctionnements, il lui incombe de prendre, quand il en est temps, les décisions pour y remédier.
S'il n'est pas correctement informé, c'est qu'il ne s'en est pas donné les moyens, en particulier dans le choix de ses collaborateurs.
Idem, s'il est mal conseillé, cela signifie qu'il s'est trompé sur le choix de son entourage. Par ailleurs, s'il n'est pas libre de choisir ses collaborateurs, si ces derniers lui sont imposés, et s'il accepte d'en être l'otage, cela signifie qu'il n'est pas digne de sa mission. L'attitude de dirigeants politiques qui se défaussent sur leur administration pour l'accabler des insuffisance ou des désastres est inepte.

Le pays élit des gouvernants et leur confie son destin sur la base des promesses de ces derniers. S'ils réussissent et si le pays est heureux, ils méritent des lauriers. Si le pays sombre dans le chaos et la détresse, sans qu'ils ne lui apportent de solution satisfaisante, cela signifie qu'ils ont failli dans leur tâche. Ils sont à coup sûr seuls et uniques responsables. Quant un drame éclate, faute d'anticipation ou de préparation suffisante, la responsabilité est avant tout celle des autorités politiques auxquelles le pays a fait confiance.
Chercher des boucs émissaires, quels qu'ils soient - prédécesseurs, fonctionnaires, collaborateurs, experts, peuple - pour se dérober à sa responsabilité, est la quintessence de la misère politique.

Maxime Tandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République sous Sarkozy, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
Copyright obligatoire en cas de citation ou de transmission de cet article, vous pouvez le copier: Maxime Tandonnet pour Maxime Tandonnet - Mon blog personnel

Nous aimons la liberté de publier : à vous de partager ! Ce texte est une Tribune Libre qui n'engage que son auteur donc en aucun cas Observatoire du MENSONGE

Vous avez le droit de nous aider en vous abonnant simplement à :

parution chaque samedi

La Semaine du MENSONGE pour 12 € par an.
Votre soutien est précieux et représente 1€ par mois

Validation sécurisée du formulaire de paiement en cliquant ICI

En cadeau, pour tout abonnement à Semaine du MENSONGE, vous recevrez mon dernier livre en PDF " à travers mes commentaires "(V2)

NB : vérifier que notre mail n'arrive pas dans vos indésirables...

est présent dans Observatoire du MENSONGE 178 pays, suivi par + 200.000 Lecteurs avec plus de 50 auteurs qui contribuent à son succès. Merci à tous ceux qui nous suivent, qui partagent et qui nous soutiennent.

Nous savons que vous êtes trop sollicités.
Mais un site comme Observatoire du MENSONGE dépend de votre soutien.
Alors, même modeste, à partir d'un Euro, votre don ne peut que nous aider.
Merci ! Alexandre Goldfarb