Les primitifs modernes c’est le nom que le collectionneur allemand Wilhelm Uhde a donné à des peintres souvent autodidactes. Il les avait d’abord désignés sous le nom des » Peintres du cœur sacré » (cf.mémoire de Marion Alluchon )
Il commence par acheter des œuvres d’inconnus qui se nomment Pablo Picasso et Georges Braque. Puis il fait connaitre Henri Rousseau, dit le douanier. Uhde s’installe à Senlis en 1912 et y découvre Séraphine Louis. On la classera plus tard dans l’Art naïf.
Il ne faut surtout pas confondre l’art primitif moderne avec le modern primitive. Ce concept concerne des pratiques d’origine tribales reprise par les urbains occidentaux. Elles visent à modifier son corps par le perçage corporel , le tatouage , la scarification , la marque et l ‘automutilation .
Ces peintres que l’on a affublé de tous les noms souvent péjoratifs, peintres du dimanche, les peintres enfants , les illettrés de la peinture restent encore peu connus du grand public. Mais cela va peut-être changer avec quelques belles expositions récentes.
La galerie Dina Vierny a organisé en 2016 une exposition « Les Primitifs modernes »
Une grande exposition a été consacrée en 2017 par le Lam à ce découvreur. Elle était intitulée « ‘de Picasso à Séraphine, Wilhelm Uhde et les Primitifs modernes » avec notamment André Bauchant, Camille Bombois, Séraphine Louis, Henri Rousseau, Ferdinand Desnos, Jean Ève, René Rimbert, Dominique Peyronnet et Louis Vivin.
Et aussi cet hiver au Musée Maillol » l’exposition Du douanier Rousseau à Séraphine, les grands Maîtres Naïfs »