Craft beer – Faible fréquentation des urgences en période de pandémie – Bière brune

Publié le 02 mai 2020 par Cafesecret
La pandémie de COVID-19 a un impact direct sur les visites aux urgences à travers la province. Au Bas-Saint-Laurent, ce vendredi 1er mai, le taux d'occupation moyen était de 37%, selon l'indice d'Index Santé, qui calcule ces données en fonction du nombre de patients sur une civière et du taux d'occupation de ceux-ci.

Au CHRGP de Rivière-du-Loup, 44% des brancards étaient occupés, vers 14h30. Le taux d'occupation était de 29% à l'hôpital Notre-Dame-de-Fatima et ... 0% à l'hôpital Centre de Trois-Pistoles, à l'hôpital Notre-Dame-du-Lac et au CLSC de Pohénégamook. En effet, à ce moment précis, aucune civière n'était utilisée dans ces établissements de notre région. L'urgence de l'Hôpital régional de Rimouski était la plus fréquentée, mais elle n'était pas "pleine" avec un taux de 75%.

De plus, aucun patient n'avait été sur une civière pendant plus de 24 heures à travers le Bas-Saint-Laurent. La situation régionale était alors l'une des meilleures au Québec avec la Côte-Nord et la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine.

Pour l'ensemble de la province, l'indice de santé avait un taux d'occupation moyen de 66%, une statistique qui s'inscrit dans une tendance depuis dix jours. Seulement 11 des 117 salles d'urgence au Québec avaient même un taux de 100% ou plus. Partout, les données étaient clairement en baisse par rapport aux rencontres habituelles.

APPRENDRE

Selon Patrick Déry, analyste associé principal à l'Institut économique de Montréal (IEDM), le gouvernement du Québec a pris certaines mesures - donnant encore plus de responsabilités aux pharmaciens et infirmières, par exemple - qui ont favorisé cette situation au cours des dernières semaines. Il estime que nous devons continuer dans cette direction et même aller encore plus loin.

"Avec la crise du COVID-19, nous avons abaissé certaines barrières professionnelles, ce que nous aurions dû faire depuis plusieurs années. Les consultations à distance sont désormais autorisées, alors que ce n'était pas possible. Les pharmaciens peuvent refaire certaines ordonnances plus facilement sans toujours avoir à passer par un médecin . Là encore, nous supprimons le goulot d'étranglement ", explique-t-il.

Selon lui, au fil du temps, les patients canadiens se sont habitués à "ce qui est inacceptable", attendant plusieurs heures aux urgences dans l'espoir de voir un médecin. Il estime que le gouvernement doit faire ses devoirs et s'inspirer davantage des modèles européens.

"Nous devons nous concentrer davantage sur certaines solutions avancées depuis des années, comme [...] mettre un peu d'esprit d'entreprise dans le système. Nous ne parlons pas de privatisation à l'américaine ici, mais quand vous regardez d'autres pays européens, ils ont une couverture universelle comme la nôtre, mais grâce à ce système public, il existe une variété de fournisseurs. Les hôpitaux sont gérés par le gouvernement, d'autres par des OBNL ... Il y a plus de choix, donc l'émulation, la concurrence, et cela augmente les performances ", a-t-il déclaré.

Patrick Déry estime que "si le système n'est pas en mesure de faire face à la demande actuelle de soins, ce que nous vivons aujourd'hui pourrait être une petite bière avec une population vieillissante et une main-d'œuvre qui ne devrait pas être beaucoup plus importante dans quelques années".

Il a conclu en déclarant que "tout ce qui est bon pour le patient doit être fait tout le temps. Tant mieux si la crise nous permet de réfléchir à cela et de prendre certaines mesures. "