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Info bière – La Brasserie de Tahiti contrainte de réduire le temps de travail de ses salariés • TNTV Tahiti Nui Télévision – Malt

Publié le 05 mai 2020 par Cafesecret

La reprise des ventes d'alcool n'aurait pas suffi à rétablir les comptes de l'entreprise. Si la consommation des particuliers a permis un léger rebond, les gros clients restent pour la plupart des abonnés absents. "Les hôtels sont toujours fermés, les restaurants sont plus ou moins ouverts, les magasins sont les mêmes, tant que tout ce secteur n'est pas vraiment en action, la vente de bière ne sera pas aussi efficace qu'auparavant " dit Gilles Helme, délégué syndical A Tia i Mua.

Malgré des économies sur les coûts d'exploitation, la Brasserie n'est plus en mesure d'absorber le coût de la masse salariale. Soit une charge d'environ 230 millions de Fcfp par mois. Les syndicats en sont désormais convaincus: "Tant que la pleine activité n'est pas efficace", un plan de sauvegarde est indispensable "Sans plus tarder". Une première version présentée par la direction prévoit de réduire le temps de travail de 10 à 50%. Pour amortir la perte de salaire des 400 salariés, l'accord propose de solliciter l'aide du pays via le contrat de soutien à l'emploi (CSE). "Le système prévoit une compensation par le pays jusqu'à 90%, nous en avons convenu avec la direction, maintenant nous espérons l'aide du pays."

Pour le groupe de salariés maintenu à 50%, le comité d'entreprise accorde une aide exceptionnelle de 20 000 par mois, pour six mois. "Si l'activité reprend et que les ventes s'améliorent, les salariés devront progressivement faire des heures supplémentaires" pour compléter leur salaire, note le représentant syndical d'Otahi dans une note interne. Il ajoute que "Les salaires les plus bas (inférieurs à 200 000 Fcfp) seront les moins touchés. "

Longtemps étudié par les quatre sections syndicales, le protocole a finalement été signé jeudi matin. Il a cependant quelques "Sauvegardes" selon le syndicaliste. Comme une clause de renégociation du temps de travail, au cas où l'aide du pays serait refusée. Ce qui est très probablement à craindre des organisations syndicales. Si oui, ils mettraient alors une réduction de 30% sur la table, mais pour tout le monde. Une option qui a cependant des défauts. Parce que selon les services et les postes, les employés seront plus ou moins présents que le travail réel. "Sur les 70%, nous voyons que certains ne fonctionneront vraiment que 30%, sur les 40% restants, nous devons les affréter ailleurs". Il s'agirait alors de leur confier des missions normalement dévolues aux prestataires.


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