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Craft beer – Les brasseurs manquent de bouteilles – Bière brune

Publié le 05 mai 2020 par Cafesecret

Les petits et les grands brasseurs manquent de bouteilles car les épiciers ne reprennent plus les contenants consignés. À tel point que les usines de Molson, Labatt et Sleeman sont obligées de tourner au ralenti et que la survie des microbrasseries est menacée, a appris La presse. Malgré un ultimatum du Québec, les détaillants refusent de laisser leurs clients rapporter des bouteilles vides.

Craft beer – Les brasseurs manquent de bouteilles

 – Bière brune

Marie-Eve Fournier
La presse

"Les détaillants ont décidé de ne plus honorer l'entente avec RECYC-QUÉBEC et le ministre de l'Environnement. L'ordre n'a jamais été suspendu. C'est une décision unilatérale de leur part", déplore Patrice Léger Bourgoin, directeur général de l'Association des brasseurs. du Québec (ABQ).

Six semaines plus tard, les usines de bière doivent ralentir. Si cela continue, les changements pourraient être réduits et "à terme, nous transférerons la production vers d'autres provinces", a expliqué Léger Bourgoin, parlant des grands brasseurs.

Du côté des microbrasseries, "pour beaucoup, c'est un désastre", a-t-il déclaré, prévoyant des faillites si la situation perdurait trop longtemps. "Je fournis des bouteilles à 14 microbrasseries. Je ne peux pas l'inventer. Je n'en ai plus ! "

Jean-François Gravel, co-fondateur et copropriétaire de Dieu du Ciel !, a acheté de nouvelles bouteilles - à deux fois le prix - alors que la pénurie de bouteilles usagées apparaissait à l'horizon. Une décision qui a affecté à la fois sa trésorerie et la rentabilité de chaque caisse de bière qu'il vend.

L'avenir l'inquiète. Parce que sa réserve "s'épuisera en mai" et il n'a aucune garantie d'avoir des bouteilles en juin. Si ce n'est pas le cas, une grande partie de son chiffre d'affaires "va s'endormir", résume l'entrepreneur, qui utilise également des canettes. "Normalement, la chaîne est en équilibre, mais ici elle s'effondre ..."

Le hic, c'est que les nouvelles bouteilles ne peuvent pas résoudre le problème de pénurie. Les usines qui les fabriquent ne sont pas adaptées pour réaliser des volumes suffisants pour répondre à 100% de la demande du marché.

"C'est aussi un problème environnemental. Nous voulons empêcher la disparition des dépôts de sable", explique M. Léger Bourgoin, déprimé de constater que les bouteilles se trouvent actuellement dans le bac de recyclage, c'est-à-dire dans la décharge, en règle générale .

Pas question, disent les épiciers

Considérant "l'urgence de la situation" et ses impacts, le Québec a écrit au Conseil canadien du commerce de détail (CCCD) et à l'Association des détaillants en alimentation du Québec (ADA) le 27 avril.

"Nous vous demandons donc de nous soumettre pour le mercredi 29 avril 2020 à midi, une proposition de reprise progressive des activités de retour des conteneurs consignés qui, tout en respectant les directives de santé publique, vous permet raisonnablement de remplir vos obligations", y est écrit.

Le Québec n'a pas reçu le plan de match souhaité.

"Affaiblir [des] des opérations comme la nôtre avec des entrées externes [des contenants utilisés] n'est tout simplement pas une option ", ont écrit le RCC et l'ADA, ainsi que la branche québécoise du Conseil canadien de l'industrie des dépanneurs.

Le syndicat des TUAC, qui représente des milliers de supermarchés, estime que "la manutention de contenants souillés de salive représente un risque supplémentaire et injustifié de contamination", lit-on dans une lettre envoyée au Québec. Le directeur national de la santé publique, Horacio Arruda, a répondu que cette tâche "peut se faire en toute sécurité" en respectant diverses mesures.

Les détaillants disent que leur principale préoccupation est davantage de respecter la distance physique.

"Notre objectif est d'éviter les retours dans les magasins", a déclaré le porte-parole de l'ADA, Stéphane Lacasse. Les clients attendant à la coupe, cela bloquerait l'entrée. La courtoisie est souvent dans le hall. L'Association propose des collections "à l'extérieur", en partenariat avec des associations caritatives ou même dans des arènes inutilisées.

Le RCC "cherche une meilleure façon de faire" la collection. Mais rejetez l'idée d'installer des tentes dans les parkings, car cela serait trop complexe. "C'est principalement la question des assurances et des permis avec les villes", a expliqué son porte-parole Jean-François Belleau.

Dans leur lettre au Québec, les cosignataires invitent "tous les partenaires à être plus créatifs, plus ouverts et plus respectueux des [leurs] nouvelles réalités opérationnelles "qu'ils jugent incomprises par le gouvernement.


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