La mort est une notion terrible à accepter et pourtant elle fait partie de la vie. C'est indéniable. Il marque la fin de notre passage sur terre et c'est le début d'une autre vie: éternelle. Et vous devez vous y préparer. Le rite funéraire est un ensemble de rites et de prières accompagnant un défunt à son dernier domicile.
Il existe de nombreux rites spécifiques à la religion musulmane, notamment le moment de l'enterrement, le lavage rituel, l'enterrement, les funérailles.
La purification du corps implique des manipulations et doit être effectuée par des proches du défunt ou une personne pieuse. L'organisation de l'enterrement s'accompagne également de rituels spécifiques.
L'épidémie de coronavirus nécessite inévitablement quelques changements par rapport aux funérailles habituelles.
Surtout sur les rites (purification du corps) et l'enterrement. La prise en charge des défunts en covid-19 est plus structurée et les rites adaptés pour éviter une éventuelle contamination.
Une fois le décès constaté, le défunt est placé dans un couvercle hermétique et la bière est mise en bière en peu de temps. Il ne peut pas être enveloppé dans un linceul comme l'exige la religion musulmane.
Si la prière ne peut pas être célébrée avant l'enterrement, elle est autorisée à être exécutée après selon les conseils des Hanafis.
Dans ce cas, pour le rapatriement d'un corps, il faut que les autorités du pays acceptent le rapatriement du corps sur le territoire et qu'il y ait des vols acceptant le transport du corps. Parce qu'aujourd'hui de nombreux pays ont fermé leurs frontières.
Pour que le rapatriement soit possible, un certificat de non-contagion doit être délivré par le médecin qui enregistre le décès. Aussi, le consulat du pays de destination doit accepter le rapatriement du corps. Et conformément à une directive du gouvernement du Sénégal, les morts de Covid-19 ne peuvent pas être rapatriés. Face à cette situation, un collectif a été formé pour rapatrier les corps des Sénégalais morts du coronavirus. Il rassemble une dizaine de familles ayant perdu un membre en France, Italie, USA. Le collectif dénonce ainsi le prétexte sanitaire brandi par l'Etat sénégalais pour justifier l'embargo.
Le Sénégal reste donc dans sa position pour ne pas courir le risque d'une recrudescence de la maladie. Entre-temps, les corps sont conservés dans des salons funéraires, payés quotidiennement par des proches et la date ne doit pas dépasser 3 mois. Laissant les familles dans un désarroi total.
Aujourd'hui, le collectif continue de faire pression et espère qu'avec le Ramadan, mois de pardon et d'indulgence, il réussira. Mais nous ne prenons pas le chemin: le Collectif de la Diaspora, qui avait saisi la Cour suprême sénégalaise pour une mise en liberté provisoire, s'est vu refuser sa demande, ce jeudi 7 mai. Ce regroupement pour la dernière demeure avec la dignité de leurs proches prévoit désormais de saisir les Nations Unies.
Alors, cette interdiction de rapatriement: injustice ou sécurité? Injustice certes aux yeux de la majorité des Sénégalais qui, où qu'ils vivent, n'imaginent pas être enterrés ailleurs qu'en terre sénégalaise après leur mort. La sécurité pour préserver la santé des vivants revendique, pour sa part, le gouvernement sénégalais. On peut s'étonner de cet excès du principe de précaution contre le défunt à Covid-19: le gouvernement sénégalais a accepté d'évacuer un patient de Covid-19 de son pays d'origine, à sa demande. Avant sa mort à Dakar, il était prévu d'envoyer l'ancien président de l'Olympique de Marseille, Pape Diouf à Nice, et un avion avait été affrété. Si nous pouvons exfiltrer des patients atteints de coronavirus en dehors de nos frontières, nous pouvons ouvrir ces mêmes frontières à nos frères et sœurs décédés de Covid-19 loin de la mère patrie. Le Sénégal est malheureusement un pays où le concept des dernières volontés du défunt n'est pas respecté. Ni par la majorité de la population. Nous ne le savons pas non plus par l'État. Chez nous, ce sont toujours les autres, proches ou non, et maintenant État, qui décident dans quel cimetière votre corps sera enterré. Qui n'a pas de voix.
Ces défunts diasporiques Covid-19, on pourrait même les enterrer dans une boîte en métal au Sénégal, en attendant des temps meilleurs pour sortir leurs dépouilles: c'est ce qui a été fait pour Ahmadou Ahidjo, le premier président camerounais, décédé et enterré à Dakar en juin. 1989. En prévision d'un rapatriement ultérieur de sa dépouille dans le pays de Paul Biya, Ahidjo repose dans une boîte en métal, avec la bénédiction des autorités religieuses musulmanes de l'époque.
Gor NioléBrochure
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