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Ronan Lynch et Hugh Hourican posent immédiatement la même question au téléphone: comment se passent les pubs en Allemagne?

En tant que deux des publicistes les plus connus de Dublin, ils sont impatients de savoir comment les bars d'autres pays gèrent la pandémie.

Le mot "publican" vient du latin publicus, ce qui signifie "du peuple". Un pub est littéralement une "maison publique". Naturellement, un commerce basé sur une interaction constante avec le public se trouvait en plein dans la ligne de mire des politiques de distanciation sociale.

Le cygne, dirigé par Ronan, et La tête de sanglier, dirigé par Hugh, est fermé depuis près de 10 semaines, ainsi que le reste des 7 200 pubs irlandais. Dans le cadre du plan progressif du gouvernement pour la sortie du verrouillage, ils ne devraient pas rouvrir avant le 10 août.

"Un moment étrange pour être un publicain"

Les bars du monde entier ont connu des destins similaires. Aussi populaires soient-ils, les pubs ne sont pas considérés comme des services essentiels. "Nous avons été les premiers endroits à fermer volontairement lorsque cela a commencé et nous serons les derniers à rouvrir", explique Hugh Hourican.

Ronan Lynch, troisième à droite, propriétaire du Swan Bar à Dublin, en Irlande, photographié avec le personnel avant la fermeture de son pub.

Grâce en grande partie à une initiative de marketing de masse menée sur plusieurs décennies par Guinness, désormais entièrement détenue par Diageo, il existe désormais au moins autant de pubs à thème irlandais en dehors de l'Irlande qu'il y a de vrais pubs dans le pays. Aussi douteux que soit la ressemblance avec les pubs en Irlande, leur succès commercial est basé sur l'imitation d'un original qui peut être trouvé dans toute l'Irlande et qui reste un attrait massif pour le tourisme.

Le Swan, situé sur la rue Aungier à Dublin, en est un magnifique exemple. Une maison publique depuis les années 1660, l'intérieur victorien est en grande partie inchangé depuis sa construction en 1897. Il est géré par la famille Lynch depuis 1937. Pour Ronan, habitué à le voir occupé à la fois par les touristes et les clients réguliers, l'heure actuelle c'est bizarre.

"Je marche ici et je vois tout l'endroit juste embarqué ... cet endroit est toujours occupé. Il est occupé de 11 heures du matin jusqu'à tard dans la nuit. Et maintenant tu es le seul gars ici. C'est bizarre. Il est un moment étrange pour être un publicain ", at-il dit.

Un pub avec trop de bière

L'une des choses les plus étranges auxquelles le commerce des pubs a dû faire face depuis le début de la crise est la grande quantité de bière non exploitée et inexploitée dans leurs locaux.

Hugh et Ronan ont tous deux fermé le week-end avant le festival de la Saint-Patrick, généralement l'un des jours les plus occupés pour le commerce des pubs en Irlande. Ils avaient stocké à cette fin, mais 10 semaines plus tard, tous les barils non coulés dans leur sous-sol devraient être collectés par leurs principaux fournisseurs de brasserie, la bière devant être réutilisée comme aliment pour animaux et engrais.

En raison des réglementations environnementales strictes de l'UE concernant l'élimination de la bière, l'objectif est de recycler autant de bière que possible.

Selon Marc Oliver Huhnholz de l'Association des brasseurs allemands, la bière non ouverte en fûts aurait généralement une durée de conservation de trois à neuf mois, mais comme l'équipement de réfrigération de la bière a été éteint dans les pubs, la bière non vendue depuis mars doit être éliminée .

Au Royaume-Uni, l'équivalent de 70 millions de pintes (une pinte impériale équivaut à 568 ml) de bière a dû être éliminé. Aux États-Unis, un nombre encore plus important de projets ont été réalisés à travers le pays. En Irlande, Guinness à elle seule avait environ 250 000 barils de bière inutilisés dans le commerce au moment de l'entrée en vigueur des fermetures.

Heureusement pour les publicains comme Hugh et Ronan à Dublin, leurs fournisseurs ont rapidement reconnu la nécessité de ne pas les facturer pour la bière inutilisée. Les publicains paient généralement leur bière un mois environ après sa vente aux clients, mais la plupart des fournisseurs ont suspendu les prélèvements pour l'instant.

Le stock inutilisé sera crédité sur les comptes des pubs lorsque le moment de la réouverture arrivera enfin.

Boire à distance

La grande préoccupation pour Hugh et Ronan en ce moment est de savoir comment rouvrir leurs pubs en août, car ils sont susceptibles d'être liés par des réglementations strictes en matière de distanciation sociale. Les deux disent que le gouvernement irlandais n'a pas encore fourni suffisamment de clarté quant à ce qui sera autorisé d'ici là.

Hugh Hourican et sa femme Ann devant leur pub, The Boar's Head, à Dublin, Irlande.

Aussi mauvais que cinq mois de fermeture ont été, ils craignent que le remède pour les pubs ne soit pire que le problème d'origine lui-même en raison de la façon dont les restrictions à la distanciation toucheront les marges.

Ronan, qui est également l'actuel président de la LVA, dit qu'ils font pression pour une règle de distanciation de 1 mètre, plutôt que de 2 mètres.

"Un mètre nous donne une chance de se battre", dit-il. "Mais encore, les règles signifieront que les pubs ne seront ouverts qu'à environ 30 ou 40% de la capacité normale."

Cette réduction massive de la capacité d'exploitation ne sera pas accompagnée d'une réduction similaire des dépenses en cas de réouverture. Comme l'explique Hugh, les règles de distanciation augmenteront les coûts pour les pubs.

"Si la distance est présente, je devrais me mettre à la porte, un garçon derrière le bar, ma femme par terre, un garçon derrière le bar à l'étage et un garçon dans la cuisine", dit-il. "J'aurais cinq personnes travaillant pour servir environ 35 clients, ce qui est tout ce que nous pouvions accepter en même temps."

Responsabilité sociale

Hugh craint que, plus encore que la longue période de fermeture, de nombreux publicains à Dublin et dans le reste de l'Irlande ne soient fermés. "Il va y avoir beaucoup de victimes", dit-il. Il craint particulièrement les pubs qui dépendent du tourisme, dans certains cas où 90% de leur commerce provient des visiteurs.

Les pubs irlandais sont essentiels au tourisme irlandais

Ronan dit que la crise actuelle est un défi monumental pour le commerce des pubs en Irlande, mais comme Hugh, il souligne l'importance de la responsabilité des pubs pendant une crise de santé publique.

Il dit qu'il regarde régulièrement des vidéos de bars qui rouvrent partout dans le monde, en particulier en Chine, pour comprendre comment les meilleures choses peuvent fonctionner une fois que la normalité est rétablie.

"Les pubs fournissent 2,4 milliards d'euros (2,63 milliards de dollars) au Trésor irlandais, ce sont 50 000 emplois ou plus", dit-il. "Mais nous devons travailler sur une nouvelle norme pour donner aux gens l'assurance qu'ils reviendront dans les pubs et seront en sécurité.

"Ce ne sera pas seulement: ouvrir les pubs et espérer pour le mieux. Nous devons prendre les bonnes mesures pour protéger à la fois les clients et le personnel, que ce soit par la formation du personnel, la sortie des zones extérieures. Nous devons fournir une passerelle pour ramener les gens dans le pub par la suite.

"Les gens adorent aller au pub, ils ont hâte de revenir, mais nous devons leur fournir l'environnement approprié pour le faire."

Réouverture des bars et restaurants allemands

Puis-je obtenir votre numéro?

Le propriétaire d'un bar à vin de pomme à Francfort sert du vin tout en portant un masque qui dit: "Arrêtez de bavarder et lavez-vous les mains." Certains restaurants demandent aux clients de laisser leurs coordonnées en cas d'épidémie. D'autres demandent aux convives d'indiquer combien de personnes de combien de ménages dînent ensemble. Dans certains cas, pas plus de deux ménages peuvent dîner ensemble.

Auteur: Kristie Pladson