Alors que les États-Unis s'enflamment après la mort de George Floyd aux mains de la police, en Afrique du Sud, un procès s'ouvrira pour des faits similaires. C'était en avril, lorsque le confinement a commencé.
Collins Khosa, 40 ans, buvait de la bière devant sa maison dans le canton d'Alexandra le 10 avril, lorsque des soldats ont fait irruption pour faire appliquer les nouvelles règles d'interdiction de l'alcool.
Les quatre soldats versent de la bière sur sa tête. Khosa a ensuite été humilié, puis violemment frappé à l'estomac et à la tête, y compris des coups de pied et des mégots de fusil. Il succombe quelques instants plus tard, toujours devant sa maison.
Si l'affaire Khosa est emblématique, elle n'en est qu'une parmi tant d'autres. En deux mois de détention, 403 plaintes ont été déposées contre la police, dont 271 pour voies de fait et 9 pour meurtre. Les chiffres présentés par la police, sûrement sous-estimés, assurent la Commission des droits de l'homme de l'ONU dans un rapport au vitriol sur le comportement des soldats sud-africains.
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