Début mars, assis autour d'une bière dans un bar de quartier, une troupe de braves gens a célébré un lancement qui ne sera pas lancé de si tôt. Ils tordent les verres vers un avenir plein de promesses jusqu'à ce que les caprices de la vie, comme une pandémie, les prédestinent à un but complètement différent et les laissent en l'air.
L'histoire d'une entreprise montréalaise qui exporte des talents québécois au Canada anglais et en Amérique du Nord.
Fervent amateur de cinéma, Vlad Cojocaru, le fondateur de Colossal, n'a jamais cessé de chérir l'idée qu'il n'y avait pas d'obstacle au talent - vous pouvez l'exporter à l'international tout en restant dans la Belle Province. La mission de Colossal, comme on dit Mathieu Le duc, partenaire et producteur exécutif, est de créer et de produire du contenu québécois de haute qualité et de mettre en valeur le talent des annonceurs et des réalisateurs d'ici au Québec, au Canada anglais et ailleurs.
Loin d'être novice dans le monde de la production, Mathieu connaît tous les rouages. Il avait aussi ses dents à Roméo et fils et MOM Industries. Dans Colossal, il est entouré de Vlad et D ' Alex Auray (co-fondateur du label de musique Nation culte), qui agit également en tant que partenaire et producteur exécutif de la boîte.
Avec son offre, Colossal souhaite conférer un " oumph supplémentaires ", c'est-à-dire des opportunités pour ses administrateurs puisqu'elle exploite le marché montréalais, torontois et américain. Ce qu'il faut retenir, c'est que sa structure, qui a mis 3 ans à se développer et à se perfectionner, est unique. Mathieu nous dit qu'au Québec, un réalisateur peut être représenté par plusieurs cases tant qu'il ne couvre pas le même territoire. Par exemple, un administrateur peut être représenté à Montréal par une entreprise, et par une autre aux États-Unis pour le marché américain. "Nous avons un double rôle au Québec, celui d'agent et de producteur, tandis qu'aux États-Unis, c'est distinct. Il y a une structure de représentation avec représentants, qui deviennent des ressources inestimables pour les agences. "
Donc Colossal, bien que basé et basé ici, a des bureaux et des représentants à New York et Los Angeles, en plus d'un bureau à Toronto sous la supervision du producteur exécutif Christian Tyler. La boîte a notamment produit 4 clips pour Canard, y compris son dernier projet, Toosie Slide, est rapidement devenu viral sur le réseau social TIC Tac depuis sa sortie. Son siège social demeurant à Montréal, il était tout à fait naturel pour l'entreprise de réaffirmer sa présence sur le marché québécois. "Après tout, nous vivons ici et nous produisons ici dès que possible", explique Mathieu. Au cours des derniers mois (avant Covid), Colossal cinéastes locaux convaincus Emile Le chemin, Meryam Joobeur (nominée aux Oscars en 2020 pour son court métrage fraternité), Jeremy Comté (Oscar nominé en 2019 pour son court métrage Chat sauvage), Caraz et Sébastien Duguay pour rejoindre l'équipe.
"Notre mission demeure de représenter et de mettre nos talents au service des agences de publicité établies au Québec. Nous pouvons cependant le faire dans un écosystème organiquement intégré à l'échelle nord-américaine ", précise Mathieu.
Quiconque croit que le Québec ne devrait pas avoir honte ou être gêné par ce qui est produit ici n'a d'yeux que pour le talent québécois. "Regardons-les Vallée Duhamel, Karim Zariffa, Ivan Grbovic de ce monde. Ce sont d'excellents directeurs de publicité qui travaillent à l'international et continuent de faire des projets au Québec. C'est incroyable, on veut en voir plus! ", S'emporte Mathieu.
Lorsque le Québec a décrété la fermeture d'entreprises et de services non essentiels le 23 mars pour freiner la propagation du virus, la date de lancement du rôtissoire inévitablement dû être repoussé. Meryam, qui était déjà en Tunisie pour faire du casting, a décidé de rester sur place pour poursuivre sa mission; Jérémy a quant à lui travaillé à la réécriture de son long métrage qu'il compte tourner l'an prochain; Caraz est parti en exil dans un chalet pour vivre en isolement avec ses amis; Emile a même fait une première publicité à l'extérieur pour Reno-Depot et un autre pour Vidéotron et Sébastien finalisé l'écriture de son court métrage.
À la fin de mai, se retrouvant dans le parc Laurier autour d'une bière (à deux mètres), l'équipe de Colossal fête l'anniversaire de l'un d'entre eux, l'arrivée des beaux jours et les tournages qui se chevauchent doucement. En espérant que rien, pas même une pandémie, ne laissera de nouveau ces âmes ambitieuses en l'air.
Découvrir les projets de Colossal, allez sur son site ici. Pour suivre les aventures des réalisateurs sur Instagram, c'est par ici.
Crédit photo: Gaëlle Leroyer
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