Des études antérieures ont vanté les avantages de cette boisson alcoolisée pour le système cardiovasculaire. Des chercheurs islandais (ressortissants d'un pays où la mousse s'écoule librement) avaient également déjà émis l'hypothèse que le risque d'Alzheimer pouvait être protégé par le célèbre nectar houblonné. Une consommation modérée et régulière de bière aiderait à protéger le cerveau contre l'agrégation des bêta-amyloïdes, les fameuses protéines qui s'accumulent chez les sujets souffrant de cette maladie neurodégénérative caractérisée par des troubles de la mémoire, une perte d'orientation et des difficultés dans les gestes de la vie quotidienne.
Une nouvelle étude *, menée par des chercheurs de l'Université de Juntendo à Tokyo, au Japon, suggère à nouveau que les acides amers du houblon pourraient nous protéger du déclin cognitif. Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont recruté 100 patients, âgés de 45 à 69 ans et considérés à risque de perte de mémoire. La moitié a pris un supplément d'acide de houblon amer tous les jours pendant douze semaines, l'autre moitié un placebo. Ils ont ensuite analysé les capacités cognitives de tous les participants, leur niveau de concentration ainsi que leur capacité à résoudre des énigmes. Et noté de bien meilleurs résultats dans le groupe qui avait pris les capsules de houblon. De plus, les chercheurs ont également observé une réduction intéressante du stress.
Une nouvelle piste à explorer donc. Cependant, on ne sait pas vraiment ce que ces doses quotidiennes données en tant que compléments alimentaires signifient vraiment. En d'autres termes, quelle quantité de bière serait nécessaire pour obtenir ces effets. Restons donc raisonnables avec la petite mousse 😉
* publié au Journal de la maladie d'Alzheimer
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