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Le coronavirus vu par une Française en Inde - 17 juin 2020

Publié le 17 juin 2020 par Indiansamourai

17 juin – « Shit is hitting the fan »

  • Nombre de cas en France : 157 372 (29 436 morts)
    • Jour de déconfinement : 37
  • Nombre de cas en Inde : 354 065 (11 903 morts) 
    • Jour de déconfinement national : 17

Grand moment de solitude hier soir, quand j’ai reçu les mails des ambassades française et allemande. Les Allemands disent que leur docteur a fait la tournée des hôpitaux et qu’ils sont pleins et par conséquent ils recommandent à leurs ressortissants d’envisager de rentrer en Allemagne. Les Français ont identifié un hôpital dans la région de Delhi où il reste des places pour des cas non-Covid et, s’ils ne font pas de recommandation de départ, donnent la liste de tous les vols pour rentrer en France.

Les choses sérieuses commencent, après 2 mois de confinement très strict et 2 semaines de déconfinement. Sauve qui peut. Littéralement. Ceux qui avaient rouverts leurs bureaux depuis 3 semaines les referment, et les gens restent chez eux. Même Modi ne fait plus le fanfaron, on ne l’entend plus.

Mon Indien préféré a voulu me rassurer. 10 000 morts sur 1,3 milliards c’est rien. 46 morts (3 682 cas) à Gurgaon où nous vivons (3,5 millions d’habitants) ; 1 837 morts chez nos voisins de Delhi (44 688 cas) pour 17 millions (recensement de 2011). Delhi a donc 5 fois plus de monde et 40 fois plus de morts, en partie peut-être parce que la population est plus âgée que dans les villes nouvelles qui l’entourent et parce que nombreux sont ceux qui vont se faire soigner à Delhi. La différence d’avec la semaine dernière c’est qu’on connaît tous maintenant quelqu’un qui a été infecté, un voisin, un docteur, un ami etc.

Finalement, il a regardé les vols Delhi-Paris – pas sûre que lui pourrait partir avec nous, et mon chat non plus – et ils sont disponibles, à 1 500 euros l’aller certes mais disponibles. Moralité, maintenant que je sais que je peux partir, je n’en ai plus vraiment envie. En plus mon chat est blessé et ma véto est plus occupée à transformer sa clinique en navette spatiale qu’à le soigner. On n’a plus qu’à rester au chaud – littéralement – et attendre que ça passe… Et une pensée pour tous les Indiens qui n’ont pas cette option…

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