Détendez la loi Evin dans les arènes sportives avec une évaluation en 2022. Il s'agit du titre de la mesure 3 des dix propositions du groupe de travail du Comité sénatorial de la culture, de l'éducation et de la communication présidé par la sénatrice Catherine Morin-Desailly. Ce rapport déposé mercredi revient sur la crise que traverse le sport en France à cause de la pandémie de coronavirus.
Selon lui, l'assouplissement de la loi Evin - en vigueur depuis 1991 et qui vise à lutter contre le tabagisme et l'alcoolisme - rapporterait entre 30 et 50 millions d'euros aux clubs professionnels. Et ça, en autorisant la vente de certains alcools dans les stades (ceux du groupe 3 comprenant les produits fermentés non distillés tels que le vin, la bière et le cidre, mais aussi les vins doux naturels contenant moins de 18 ° d'alcool) ainsi que la publicité pour certaines boissons alcoolisées.
Une telle mesure rouvrirait le débat sur les questions de santé publique. Mais le rapport constate que ce n'est plus la même chose, soulignant que "La violence dans les stades a été largement freinée et les supporters canalisés. Les problèmes se concentrent aujourd'hui autour des arènes sportives où la consommation d'alcool n'est pas surveillée, en particulier les spiritueux du groupe 4 les plus nocifs. " Le rapport rappelle également qu'un régime d'autorisation permet déjà aux clubs de vendre de l'alcool dix fois par saison, mais qu'il n'est pas "Satisfaisant". " le le contrôle de ces exceptions semble pour le moins défectueux, ce qui crée des inégalités entre les clubs qui ne sont pas acceptables ", disent les sénateurs.
Ils concluent en proposant d'autoriser cette détente jusqu'à la fin de la saison 2021-2022 puis de réaliser une évaluation indépendante pour pérenniser ou non cette évolution. La balle est désormais dans le camp du ministère des Sports qui devra faire des organisations de santé pro-loi Evin. Le projet est donc encore loin de réussir ...
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