News bière – une fête nationale confinée mais chaleureuse – Malt

Publié le 24 juin 2020 par Cafesecret

Incapables de se réunir pour célébrer, les Québécois à l'écoute du grand spectacle de la Fête nationale ont eu droit à un spectacle Télévision chaleureuse et rythmée, mardi.

Enregistré à l'amphithéâtre Cogeco de Trois-Rivières et diffusé simultanément sur Télé-Québec, Radio-Canada, TVA et V, l'émission Québec à l'unisson a réuni une quarantaine d'artistes sur scène (à deux mètres, bien sûr!).

Même s'il était difficile d'imaginer un Saint-Jean sans concerts, sans feux de joie (faute de la sécheresse et interdiction de faire des feux à ciel ouvert) et sans public, les organisateurs auront réussi à créer un événement vivant, même devant vide des places.

D'une durée de 2,5 heures, l'émission animée par Ariane Moffatt et Pierre Lapointe méritait certainement d'être un peu raccourcie.

Cependant, il y a eu de nombreux faits saillants, le spectre de la pandémie donnant un nouveau sens à plusieurs classiques du répertoire québécois, N'amenez pas votre gang de beaux dégâts à Danse dans ma tête par Céline Dion.

Non, on ne peut plus "surveiller la galerie avec 12 de nos amis" comme chantait Marie-Michèle Desrosiers, mais on peut rêver d'un nouveau monde après COVID-19, comme l'ont fait plusieurs artistes présents.

"Nous venons d'un monde qui allait à la vitesse du son et qui heurtait un mur microscopique. Astheure, on peut revendiquer quelque chose de différent, de beaucoup plus lumineux", a déclaré le conteur Fred Pellerin en levant le rideau. J'ai la profonde conviction qu'il commence , la certitude qu'elle est partie. "

Dans une formule qui a remplacé le discours patriotique traditionnel, le barde de Saint-Élie-de-Caxton s'est associé à David Goudreault, Elisapie, Christine Beaulieu et Gregory Charles pour offrir un conte moderne et politique sur un nouveau monde à construire.

Un monde que ces artistes veulent plus ouvert à la diversité et plus respectueux des premiers peuples et de l'environnement.

Points forts

Si les interactions entre les artistes étaient malheureusement limitées, ce 186 e La Fête nationale aura eu plusieurs temps forts, à commencer par le numéro d'ouverture qui promettait Commencer à partir de zéro.

On se souvient aussi du medley très drôle qui a suivi, qui a réussi à traverser Tout le monde en même temps par Louis-Jean Cormier et Bobépine par Plume Latraverse. Une réussite en soi.

Le segment "Saint-Jean en papier", qui rendait hommage aux enfants qui ont souffert des séquelles de COVID-19 et à la créativité des jeunes artisans de télévision décédés pendant l'épidémie, a également touché la cible.

Nous nous souviendrons des paroles de Lili, par Vincent Vallières: "C'est juste un laissez-passer, je le jure, croyez-moi, nous allons être ensemble."

Coiffée d'un lis blanc, Diane Dufresne a interprété sa pièce avec classe Vivre, accompagné de musiciens non pas un, pas deux, mais trois orchestres symphoniques: l'Orchestre Métropolitain, l'Orchestre symphonique de Montréal (OSM) et l'Orchestre symphonique de l'Estuaire de Rimouski. Un exercice périlleux que la diva a bien fait.

Dans un registre plus léger, le mélange des meilleures chansons à boire du Québec, Prends un verre de bière mon minou à Bière dans le ciel et Arrête de boire, nous a fait sourire.

Il en va de même pour cet hommage aux chants de feu de camp, qui nous ont permis d'assister à de beaux moments inattendus, comme celui d'entendre Roch Voisine chanter Jean Leloup.

Et parce qu'un Saint John sans Paul Piché n'est pas un Saint John, le chanteur de 66 ans est venu se produire pour une millième fois Il n'y a pas grand chose dans le ciel la nuit avec un plaisir évident en dehors d'une toile de fond de feux d'artifice a explosé.

Lentement

Alexandra Stréliski a ramené un peu de douceur avec sa pièce très appropriée Le nouveau départ, avant d'accompagner sur le piano Elisapie.

Quarante-huit après la Journée nationale des Autochtones, l'artiste inuit a plaidé avec force en faveur des langues et des cultures des Premières nations.

"Nous ne devons plus jamais laisser tomber personne en cours de route, les lointains, les écorchés ou ceux qui n'ont pas encore disparu. C'est de notre multitude que naît notre richesse", a-t-elle dit avec justesse.

La soirée s'est terminée avec Quand on ne peut plus chanter, de Richard Séguin, chanté par la quarantaine de chanteurs présents.

Ne vous inquiétez pas, même s'ils ne peuvent pas se toucher, les Québécois peuvent quand même chanter.