Quel que soit le lieu choisi pour les vacances, il faut bien prendre la route (plus rarement le train) pour s’y rendre. D’où embouteillages inévitables sur certains axes, Bison-Futé en alerte, et une notion qui échappe invariablement au provincial moyen, surtout lorsqu’il vit dans la moitié sud de pays : le sens des départs et le sens des retours. Tout cela assorti de jolies couleurs allant du vert au rouge (un peu comme la carte du déconfinement), et des noms de lieu à la poésie discutable. Ah ! le péage de St-Arnoult ! le goulet d’étranglement d’Orange ! l’A 10 ! que de bonheurs et de joies en perspective, chaque samedi de l’été. Et cela n’est pas nouveau, bien avant l’ère de l’autoroute et des ses aires de repos au paysage factice, il y avait une route des vacances mythiques, la Nationale 7, « Route des vacances / Qui traverse la Bourgogne et la Provence / Qui fait d’ Paris un p’tit faubourg d’Valence. »
Charles Trenet
Route Nationale 7