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Ariane Dreyfus | En sens inverse

Publié le 11 août 2020 par Angèle Paoli

S ous la chemise il n'y a pas de porte

Mais l'autre côté s'y trouve

Puisqu'il me propose la chaleur de ses poils, je me couche dans le conte jusqu'en haut. Le cou des confidences, savoir où elles vont.

Si elles nous reviennent

Seuls les yeux.

Là se tient l'échancrure

La direction nue

L'amour s'enfonce jusqu'à montrer son dos.

*

Sous la robe il y a moi que je n'ai jamais vue

Des seins qui éclairent

À chacun la source de la moins d'angoisse possible

Le sexe doit se promener lui aussi

Pour ne pas se perdre

*

Il aime m'asseoir sur lui

Assez fort et très paisible

Ariane Dreyfus, " Qui unissait leurs racines ", Les Compagnies silencieuses, suivi de La Saison froide, éditions Flammarion, Collection Poésie/Flammarion, 2001, page 84.

Ariane Dreyfus   |  En sens inverse


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