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Et que ne durent les moments doux, Virginie Grimaldi

Publié le 29 juillet 2020 par Faelys
Et que ne durent les moments doux, Virginie GrimaldiEt que ne durent les moments doux, Virginie GrimaldiQuelle flèche au cœur si émouvante que le dernier roman de Virginie Grimaldi ! Une promesse de l'aube moderne. Du service de néonatalogie au nid vide des enfants qui viennent de partir , c'est une ode à la maternité. Magnifique lecture d'amour et d'humour !

Je ne pouvais tomber plus juste. Plus poignant. Plus remuant. Passer du rire aux larmes. Bouquiner cette pépite en tenant dans mes bras mon tout-petit, c'était le ticket assuré pour les émotions puissance mille.

"L'une vient de donner naissance à une petite fille arrivée trop tôt. Elle est minuscule, pourtant elle prend déjà tellement de place.
L'autre vient de voir ses grands enfants quitter le nid. Son fils laisse un vide immense, mais aussi son chien farfelu.
L'une doit apprendre à être mère à temps plein, l'autre doit apprendre à être mère à la retraite.
C'est l'histoire universelle de ces moments qui font basculer la vie, de ces vagues d'émotions qui balaient tout sur leur passage, et de ces rencontres indélébiles qui changent un destin."

C'est un coup de cœur, et l'expression-même me semble tiède. Bien sûr, mes hormones s'en sont donné à cœur joie pendant cette lecture. Bien sûr, j'ai revu défiler nos parcours, nos combats pour devenir maman. Mais si j'ai eu les larmes aux yeux si souvent, c'était autant d'émotion que de rire. Parce que quand même. Cette Virginie, quelle plume ! Enlevée, malicieuse et drôle. Puis intime, éloquente, déchirante. Avec une petite pirouette-surprise dans le dernier chapitre, cerise sur le gâteau. Elle nous offre des arc-en-ciels après les plus terribles tempêtes.

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Ce service de réa-néonat, c'est un lieu si chargé en tensions. Les plus grands espoirs, les petites vies comme des flammes de bougies à chérir et soigner de toutes ses forces.

Quant aux sentiments maternels lors de l'émancipation des enfants, c'est un tableau magnifique et poignant. Le centre de gravité qui s'écroule, le trou dans le cœur. L'humour pour consolider les liens à distance. Et se redécouvrir autrement que maman.

L'épilogue dévoile combien cette histoire puise dans le vrai. Pas étonnant, alors, que notre lecture soit si intense.

On les apprécie encore plus fort, ces moments doux.

Et j'ai refermé ce livre en m'enivrant de son odeur de bébé. Il a dû se demander pourquoi je le serrais si fort...

Et que ne durent les moments doux, Virginie Grimaldi, éditions Fayard (juin 2020), 360p., 18,50€


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