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Le vaccin Russe : Comme la course vers la Lune

Publié le 13 août 2020 par Georgezeter
Le vaccin Russe : Comme la course vers la Lune

En plus prénommé Spoutnik V ! OUI, un " revival ", comme cette course entre les américains et les russes vers la Lune durant les 60'. Cette fois ci ce n'est pas d'une capsule spatiale, mais d'un vaccin qu'il s'agit. La compétition créée l'émulation, mais pour ce cas, il s'agit de vies humaines, et les deux camps pour des raisons très dissemblables veulent être les premiers à mettre à disposition ce fameux vaccin anti-Covid19.

Il faut remonter même avant la seconde guerre mondiale et la constitution du bloc de l'est soviétique et le pourquoi du non développement d'une industrie pharma. C'est grâce à un français, , biologiste devenu célèbre comme spécialiste de microbiologie et des bactériophages pour avoir inventé la phagothérapie. Ce d'Hérelle mérite qu'on y consacre 10 volumes, car, il fut un grand aventurier, un homme savant, un grand scientifique du type Didier Raoult et un globe trotter, d'ailleurs : " Curieux de découvrir le régime soviétique, et désabusé par l'Amérique en pleine dépression, d'Hérelle se fait inviter par la République Socialiste Soviétique de Géorgie à l'instigation de qui avait été son élève à Pasteur. Il rejoint Tbilissi en novembre 1933 et y travaille avec Eliava au sein de l'Institut Bactériologique du Commissariat de la Santé du Peuple. Il y rédige son ouvrage Le phénomène de la guérison des maladies infectieuses. Il participe à la conception de ce qui deviendra l'Institut Georges Eliava chargé à la fois de l'étude de la phagothérapie et de la fabrication de bactériophagiques pour l'ensemble de l'Union Soviétique. "

présentes en abondance dans tous les écosystèmes de la planète, y compris dans le corps humain. ( La phagothérapie ? plus simplement appelés phages, sont des virus qui infectent spécifiquement des bactéries, les " mangent ", les tuent. Ce sont des armes anti-infectieuses naturelles Pour ceux que ça intéresse voir le lien vidéo en bas d'article).

L'utilisation des bactériophages est une technique efficace de lutte contre les infections bactériennes. " Tombée dans l'oubli " ( ou celui de Wroclaw en Pologne, en fait sabordé) depuis trois-quarts de siècle du coté occidental, elle fait toujours partie de l'arsenal thérapeutique des pays de l'Europe de l'Est et de la Russie, au point de constituer une arme de choix dans la politique de santé publique de ces pays. L'émergence de bactéries multi résistantes et le risque de revenir à l'ère pré-antibiotique à l'ouest, ont fait ressortir la phagothérapie de l'oubli injuste auquel elle avait été confinée. Donc, seul l'empire soviétique, isolé derrière le rideau de fer, avec quasiment aucun accès aux antibiotiques, a continué à recourir à cette thérapie antibactérienne. Et même après l'éclatement de bloc de l'est, certains centres comme, le plus connu, celui de Tbilissi en Géorgie le l' Institut d'immunologie et de thérapie expérimentale

En soit c'est tout un sujet. Mais pour l'heur, il y a LE point important à souligner : Jamais la Russie n'a été à la merci de Big Pharma comme chez nous ! Pendant que les labos vendaient à tour de bras des antibiotiques et rendaient une bonne partie des populations antibiorésistantes et surtout démolissait notre système immunitaire ; Chez les Russes, on continuait à se concentrer sur des préparations qui utilisent le système immunitaire pour combattre les virus. Pour simplifier et être compris faisons une analogie : Big Pharma si nous parlions d'habillement fait du prêt-à-porter, donc, pour 80%, le costume tombe pile poil, pour les 20% qui restent...Il y aura les effets non désirés, les effets secondaires et même un état qui empire et conduit au décès. Industrie porte bien sont nom : fabriquer pour la masse, les exceptions en sont les dégâts collatéraux, tristes c'est certain, mais faisant partie intégrante du business plan, on ne fait pas d'omelette sans....blablabla. A l'inverse avec la phagothérapie on est dans le sur-mesure, le costard de chez le tailleur. " En raison de la spécificité des individuels et afin d'augmenter les chances de succès, c'est souvent un mélange de phages qui est appliqué. Cela implique que des banques contenant de nombreux phages différents doivent exister et doivent régulièrement mettre à jour leurs stocks avec de nouveaux phages, ce qui rend les essais réglementaires de sécurité difficiles et coûteux, et finalement impossibles dans la pratique avec la réglementation actuelle qui exige des essais cliniques pour une production industrielle. "....Vous m'avez compris ! Production industrielle ! C'est la clef, et le patient/client doit se mettre en disposition du traitement et non l'inverse...Et pour la bonne bouche, qu'en est-il en France ?

Les phages peuvent être utilisés dans le cadre d'un traitement dit " compassionnel " c'est-à-dire quand un patient risque de mourir ou d'être amputé à cause d'une infection résistante, et qu'il se trouve dans une impasse thérapeutique. ( Le fils Depardieu aurait put être sauvé s'il avait connu le centre de Géorgie). Les préparations de phages ont longtemps été présentes en France et étaient toujours inscrites dans le Vidal au début des années 1970. Aujourd'hui, les phages sont absents de la pharmacopée européenne...Et oui, il faut protéger Big Pharma au détriment de la santé public, il en va de même pour tout ce qui peut être alternatif : médecine chinoise, médecine par les plantes, guérisseur, rebouteux et surtout l'homéopathie...

Il y a deux facteurs négatifs à prendre en compte du coté des pays de l'ouest :

De manière générale, la machinerie de la recherche de ces pays est devenue si gigantesque, si complexe qu'en fait ce devrait être eux qui auraient pu inventer les poupées Matriochka russes. Un emboîtement infini, un empilement de règles, venant de l'Europe, des U.S, des ONG, de l'UNESCO, de la myriade de sociétés pour la protection de la santé : OMS etc, des comités scientifiques et par-dessus, les lobbies, les Bill Gates, les intérêts commerciaux, les intérêts privés et politiques entremêlés, les communautés qui tirent la couverture et Big Pharma qui clôt le bal ; Enfin bref, un mille feuilles casse-tête, qu'un mille pattes n'y retrouverait pas ses petits ! Le pire exemple, la France et sa non-gestion durant la pandémie et ses suites qui encore aujourd'hui font qu'un gamin de primaire est capable de dire en se moquant de Macron et ses sbires : " mais ça craint que tout c'la cousin ! ".

2) - de manière particulière : qu'ils soient docteurs ou chercheurs, il y a toujours une autorité supérieure qui à son mot à propos du diagnostic ou de ce qui se passe dans l'éprouvette. En France lors de la pandémie l'état s'est arrogé le droit de prescrire à la place des médecins en interdisant certaines molécules et en n'en poussant d'autres, sous l'égide d'un conseil scientifique totalement noyauté par les laboratoires pharmaceutiques. Ce que veut l'état omniprésent et tentaculaire c'est que la médecine et d'une certaine façon la recherche soit devenue une science exacte...Alors qu'il n'y a rien de plus empirique que justement le domaine médical ; Bien sûr nous avons accumulé des connaissances, mais pour que ça avance il faut tâtonner, tenter...Ce qu'a fait Didier Raoult. Et si en plus il y a de très gros enjeux financiers et politiques...Qu'il y a urgence, la machine bloque, les individus s'enterrent, et plus rien ne bouge. Il ne reste plus le soir à la télévision qu'à dresser le décompte des morts par la bouche d'un Jérôme Salomon...Et à chaque jour suffit sa peine, éteignez les lumières !

Pourquoi donc les chercheurs russes sont plus habilités ( à mon sens) à faire moins mal ?

1) - Au temps des soviets, le droit à des soins médicaux gratuits a été inscrit dans la constitution soviétique de 1936 comme l'un des droits fondamentaux du peuple, avec les droits à l'éducation et au travail. L'organisation a introduit un système unifié de soins pour tout le pays, de Moscou à Vladivostok jusqu'aux villages les plus reculés. Chaque citoyen était affecté à un établissement médical dans son lieu de résidence. Les postes de premiers soins étaient le premier lieu où se rendait le patient. Ensuite, il pouvait aller dans une polyclinique de son quartier. Au besoin, il recevait de l'aide dans les hôpitaux de la ville. Dans les cas particulièrement graves, le patient était envoyé dans une institution médicale spécialisée. Un système similaire avait été établi pour les enfants. Le système d'assistance médicale gratuit de l'Union Soviétique était considéré comme l'un des meilleurs au monde. En comparaison le système actuel, qui bien que toujours gratuit, ne répond plus toujours aux attentes. C'est pour cela que Poutine a commencé à ouvrir le marché national aux labos étrangers, mais cela reste encore très confidentiel. ( Et il faut espérer que ça le restera). Le seul labo russe connu à l'international est le laboratoire Mikroguen.

La relation praticien, patient est donc toujours très personnalisée à l'inverse de chez nous ou le carabin doit suivre des protocoles et les appliquer sous peine de problèmes avec les labos. C'est pour cela qu'il a son nez dans son ordi, que le patient/client n'a droit qu'à un vague coup d'œil et surtout aucun touché ou palpation, puis, une ordonnance longue comme le bras et que tout cela est emballé, pesé en 15 minutes. De soigneur à écrivassier d'ordonnances !

https://www.futura-sciences.com/sante/definitions/medecine-phagotherapie-16432/

site très intéressant sur le système de santé d'URSS

https://fr.rbth.com/histoire/80922-syst%C3%A8me-sant%C3%A9-sovi%C3%A9tique


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