Magazine Journal intime

si ça merde un peu, j'y serai dedans

Publié le 22 juillet 2008 par Gilles Poirier
Le beau temps est revenu et on peut enfin admirer le paysage (je suis ironique). Au nord, 4 autres plateformes sont visibles depuis la plateforme, trois toutes proches faisant parties de la constellation de plateformes des forties (alpha, bravo, charlie, delta et echo) et une autre plus éloignée qui fait partie d'un autre groupe et donc d'un autre exploitant. A l'est, rien sinon l'horizon et derrière la ligne d'horizon on passe en zone contrôlée par la Norvège avec peut être d'autres plateformes, au sud ouest la plateforme "écho" et à l'ouest un peu plus loin une autre plateforme dépendant d'un autre exploitant. En dehors de ça, les bateaux de surveillance habituels et rien d'autre, même pas un autre bateau à l'horizon. Au moins sur la première plateforme ou j'étais en Mer du Nord, je voyais un bout de cote qui me rappelais que l'eau n'étais pas une fin en soit et que l'on pouvais un jour revenir sur la terre. C'est juste une question de temps, vous me direz, car il y a les rotations, oui mais voilà, sur cette mission je ne suis pas en rotation et je dois rester tant que le compresseur n'a pas démarré et n'a pas tourné suffisamment pour que je puisse espérer partir, c'est à dire que si ça merde un peu, j'y serai dedans pour ainsi dire. En plus le client pour qui je travaille, m'a déjà programmé pour une autre mission tout de suite après sur une autre plateforme en Mer du Nord, mais je ne suis pas très chaud pour repartir sans m'être reposé préalablement au moins une semaine à la maison. Enfin, on verra bien, pour l'instant rien n'a démarré et l'heure du départ n'a pas sonnée.

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