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Le XIXe siècle découvreur de Mythes – Le Vril -1/.-

Publié le 20 août 2020 par Perceval
Le XIXe siècle découvreur de Mythes – Le Vril -1/.-

Le romancier Edward Bulwer-Lytton (1803-1873), dans un roman de science-fiction ''The Coming Race '' publié en 1871, le premier fait mention du Vril. Il met en scène une ''race'' d'hommes souterraine, les Vril-ya, détenteur du Vril ( dérivé du latin virile) : une énergie qui leur donne des pouvoirs psychiques comme la télépathie et la télékinésie...

Edward Bulwer-Lytton a quatre ans, à la mort de son père.

Il commence à écrire de la poésie à l'âge de sept ans, époque à laquelle la famille hérite de la grande bibliothèque de son grand-père Lytton. Edward passe un an à tout lire, des romans de chevalerie aux ouvrages savants. 

Très tôt , le jeune homme est salué pour ses nouvelles et poèmes. Il a une liaison avec Lady Caroline Lamb... et rencontre l'une de ses amies, Rosina.

Edward hérite de la propriété de Knebworth (comté de Hertfordshire) et devient baron de Knebworth en 1838 et, à la mort de sa mère en 1843, il s'acquitte de sa volonté d'ajouter «Lytton» à son nom.

Edward est considéré par tous, comme un dandy...Il va devenir un romancier populaire et prolifique.

Le XIXe siècle découvreur de Mythes – Le Vril -1/.-

Rosina Doyle Wheeler (1802–1882) est la fille de la féministe Anna Doyle Wheeler, réputée pour sa beauté, et épouse un baron irlandais, alcoolique... Elle le quitte et va vivre à Guernesey, où son oncle est gouverneur. Rosina grandit dans une société extraordinaire, peuplée de libres penseurs, de bohémiens et d'exilés de la Révolution française... Elle poursuit sa formation à Londres et tombe sous le charme d'un dandy aux boucles dorées, Edward ...

En 1827, Edward Bulwer-Lytton épouse contre l'avis de sa mère veuve, la beauté irlandaise qu'est Rosina... Sa famille lui retire son aide financière, ce qui le contraint à produire toute une série d'ouvrages... Le travail, la politique, et le goût des jolies femmes, mettent à rude épreuve son couple...

« Je suis allé dans l'appartement de mon mari, qu'il gardait pour avoir une communication paisible avec ''sa Muse''. Et, j'ai trouvé la Muse en satin blanc assise sur ses genoux. »

En 1833, le couple se sépare, séparation devenue légale en 1836. Trois ans plus tard, Rosina publie Cheveley, or the Man of Honour (1839), une fiction dans laquelle elle dénonce l'hypocrisie de son mari. Elle est l'auteur de treize romans ; et a ensuite passé quarante ans à tourmenter son ex-mari, révélant des détails sur ses maîtresses et ses enfants illégitimes.

Le XIXe siècle découvreur de Mythes – Le Vril -1/.-

En juin 1858, alors que son mari est candidat dans le Hertfordshire, elle mène campagne contre lui. Celui-ci riposte en menaçant d'attaquer ses éditeurs, de lui retirer sa pension et en lui refusant l'accès à ses enfants. Finalement, elle est internée dans un asile psychiatrique, avant d'être libérée quelques semaines plus tard, devant le tollé de l'opinion publique

Edward Bulwer-Lytton, est alors aussi lu que Dickens ou Sir Walter Scott... Une particularité de son travail est d'introduire des éléments métaphysiques et légendaires dans ses récits, alors même qu'ils se déroulent dans la société actuelle, société dont il est un membre éminent. 

Plus tard, il va écrire de la poésie; et le Roi Arthur va être un travail long ( douze livres de plus de cent strophes) et important pour lui, qui le poursuit depuis sa toute première jeunesse, dit-il ; alors que le "Morte d'Arthur" de M. Tennyson vient aussi de paraître...

La version d'Edward ne se base pas sur Malory; mais sur les traditions folkloriques du Nord. Arthur, est un roi gallois qui préfère mourir que d'abandonner sa liberté, il symbolise l'amour de la liberté du peuple britannique. 

Bulwer-Lytton entre au Parlement le 30 avril 1831 sous l'étiquette du parti radical et, ardent orateur, y brille pendant dix ans... puis, il se fait élire comme conservateur et passe au gouvernement comme Secrétaire d'Etat aux colonies...

Le XIXe siècle découvreur de Mythes – Le Vril -1/.-

Le premier roman d'Edward est un roman satirique ''à clé'' : Pelham; ou Les aventures d'un gentleman (1828) et devient un best-sellers...

Il écrit des romans historiques dans la tradition de Walter Scott, parmi lesquels Les Derniers Jours de Pompéi, écrit à la suite de son voyage en Italie et sous le coup d'un chagrin d'amour...

'The Haunters and the Haunted' (1859) d' Edward est reconnu comme la première histoire de maison hantée moderne et apparaît encore dans des anthologies aux côtés de MR James et Edgar Allen Poe. L'auteur d'horreur américain HP Lovecraft l'a qualifié de «l'un des meilleurs contes de la maison hantée jamais écrit».

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Edward a appartenu à plusieurs cercles occultes, il écrit 'Zanoni' (1842), un livre influent du XIXe siècle. Ce '' roman initiatique '' raconte, sur fond d'occultisme et de Révolution française, une histoire d'amour entre Zanoni, un rosicrucien qui possède la jeunesse éternelle , et une jeune chanteuse d'opéra nommée Viola Pisani. Fait-il sacrifier l’amour pour l’Initiation ?

Plusieurs sociétés ésotériques considère Edward Bulwer-Lytton comme l'un des leurs... On le pense membre, entre autres, des Rose-Croix, des théosophes, de l'Ordre Hermétique de l'Aube Dorée..

En 1871, paraît '' le pouvoir de la race à venir '' ( ''The Coming Race'' ). Ce roman contribue à la naissance du genre 'science-fiction'... HG Wells, impressionné le cite comme le premier d'une tradition dystopique de sociétés oppressives du futur qui a conduit au "1984" de George Orwell, et au "Nouveau monde" de Huxley.

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Helena Blavatsky ( 1831-1891) , fondatrice de la Théosophie, affirme qu'Edward s'est inspiré, pour ce qui est du Vril d'anciens écrits indiens. 

À la fin du dix-neuvième siècle, le mot «Vril» est communément associé aux «élixirs vitaux». En 1886, John L Johnston cherche un nom pour son extrait de bouillon de boeuf ... Il fabrique un mix des mots Bovine et Vril et baptise le nouveau breuvage au bœuf : «Bovril».


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