Magazine Journal intime

Etre adulte, c'est avoir pardonné à ses parents/Goethe

Publié le 22 juillet 2008 par Series
Dans chaque événement familiale se cache un "Festen"...
Ma cousine est morte et nous l'enterrons demain.
Elle est partie entourée des siens et a lâché son dernier soupir en regardant sa mère.
Sous un sparadrap qui protégeait sa peau, on a trouvé un cœur tatoué de rouge sang. Un signe auquel tout le monde a voulu croire.
Je suis soulagée pour elle car depuis deux ans sa vie n'en avait que le nom.
C'est donc paisible que je me rendrai à sa dernière demeure.
Pour ma part, c'est la colère qui est en moi depuis 24h.
Je suis redevenue enfant. Comme on l'est, j'imagine, lorsque la Mort rôde.
L'enfant a eut besoin de réconfort et la petite fille qui est en moi est réapparue alors que je n'avais rien demandé.
C'est vers son père, qui n'en porte que le nom, que la petite chose a tendu ses bras.
Une fois de trop.
Maladroitement mais avec cette candeur qu'ont les enfants.
Depuis presque 40 ans je cherche son amour, depuis 40 ans j'ai l'impression d'être un vilain petit canard qui fait toujours tout de travers et qui en demande toujours trop.
Hier la colère du père, à la demande d'amour de sa fille, s'est déchainée pour la dernière fois.
Demain j'enterre ma cousine et avec elle mon père et les codes familiaux auxquels je pensais devoir obéir.
Demain je commence à ne suivre que les règles que j'aurais érigées de mes blanches mains.
My Own Laws, Dude; quitte à être paria, assumons en le rôle.
Demain je sors enfin de ma chrysalide...
Je pleure mais je suis soulagée.
Bonne soirée

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