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L’Homme sans visage

Publié le 21 septembre 2020 par Scriiipt

L'Homme sans visage est une mini-série en huit épisodes de 52 minutes, créée par Jacques Champreux, réalisée par Georges Franju en 1973 et diffusée du 17 juillet 1975 au 4 septembre 1975 sur TF1.

Fort peu rediffusée depuis, elle reste assez peu connue. Je n'en garde qu'un souvenir assez angoissant... L'ambiance est pour le moins surréaliste et étrange.

L’Homme sans visageL’Homme sans visage

A Paris, l'homme sans visage, caché sous sa cagoule rouge ou agissant déguisé sous diverses identités, a pour dessein de trouver le trésor des Templiers afin d'asservir le monde.

Pour ce faire, il fait appel à plusieurs complices dont une femme énigmatique surnommée communément "La femme" ainsi qu'un savant fou nommé "Docteur Dutreuil".

L’Homme sans visageL’Homme sans visageLa Femme

Afin de mener à bien son projet diabolique, l'homme sans visage demande au Docteur Dutreuil de lobotomiser des hommes afin de les transformer en robots humains et ainsi, constituer une armée inarrêtable.

L’Homme sans visageL’Homme sans visage

Mais leur entreprise est mise à mal grâce à la présence de Paul, neveu d'une de leur victime, de sa compagne Martine Leduc, du commissaire Sorbier ainsi que du détective Séraphin.

Ces derniers, bien décidés à ne pas laisser les malfaiteurs triompher, multiplient les pièges afin de mettre fin à leur machination. Une traque commence, sous l'œil vigilant de la société secrète des Templiers, qui veille dans l'ombre...

En 1969, après l'échec d'un projet d'adaptation de Fantomas, Jacques Champreux, alors tout auréolé du succès (mérité) de ses Compagnons de Baal, décide d'écrire un hommage avoué à la fois au héros de Souvestre et Allain, et aux serials réalisés par son grand-père, Louis Feuillade, à partir d'un scénario de film inachevé qui parlait d'une société secrète prête à tout pour retrouver le trésor des Templiers. À ce point de départ, il ajoute donc un génie du mal en cagoule rouge ou incognito sous de multiples déguisements - l'Homme sans visage du titre, qu'il interprétera lui-même -, une femme fatale qui rappelle irrésistiblement lady Beltram, un commissaire, un journaliste, des rebondissements sans fin, une armée de robots humains, un mystérieux repaire souterrain...

Tous les ingrédients d'un feuilleton d'aventures comme on n'en faisait déjà plus dans les années 70, invraisemblable, fantastique, débordant d'inventivité : celui des serials de la première moitié du XX e siècle. Lorsque le projet tombe entre les mains du génial réalisateur Georges Franju (auteur du plus grand - du seul ? - film d'horreur français, Les Yeux sans visage, en 1959, mais aussi de La Tête contre les murs, en 1958 et de Judex en 1963), les producteurs ont l'idée de lui demander de réaliser à la fois un feuilleton pour la télévision et un film.

D'un même scénario, il tire deux œuvres parfaitement distinctes : Nuits rouges (1974) qui est malheureusement son dernier long métrage de cinéma, et le feuilleton L'Homme sans visage (diffusé par TF1 en 1975, rediffusé en 1977) - 2 500 plans distincts pour le feuilleton, 580 seulement pour le film : plus qu'un condensé, c'est une interprétation différente, une variation sur le même thème, qui met l'accent sur les franges oniriques d'une aventure déjà souvent franchement surréaliste. Le feuilleton, lui, est un chef-d'œuvre de la fiction de genre, dont les titres d'épisodes suffiraient à évoquer les plus passionnants fantômes : " La nuit du voleur de cerveaux ", " La mort qui rampait sur les toits ", " Les tueurs sans âme " ou " Le sang accusateur ".

C'est du grand-guignol, bien sûr, surréaliste et jouissif. De la série B, mais de la meilleure. De celles qu'il faut avoir vues avant de parler de série A.

Ahl, Nils. Dictionnaire des séries télévisées - Nouvelle édition. Philippe Rey.

Pour vous faire une idée, le premier épisode

Et pour trouver les autres c'est par ici :

http://kebekmac.blogspot.com/2013/11/franju-1975-lhomme-sans-visage.html L’Homme sans visageL’Homme sans visage

Par Iso

Tenancier et créateur de scriiipt.com
Rôliste de très longue date et amateur de fantastique.
Rien à ajouter.


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