Personnellement, hier, en entendant la nouvelle, j'ai pas pu empêcher mon palpitant de faire un bond de chamoix dans ma cage thoracique ô combien trop étroite pour ce putain de pois sauteur.
Je suis allée regarder ma gosse qui dormait à poings fermés sous sa couette "Ratatouille".
Je l'ai écoutée respirer (quand elle respire, je me demande si elle n'est pas la fille cachée de Dark Vador, auquel cas je serais la réincarnation de Padmé Amidala, ce qui me conviendrait plutôt bien).
Et puis je me suis dit, quand même, ces histoires de crimes contre l'Humanité, parfois les gens disent qu'ils en ont plein le cul, que le passé est très bien là où il est, que ceux qui rabâchent en permanence les souffrances de siècles précédents nous emmerdent, et que, au fait, c'est pas ce soir que TF1 diffuse le dernier Harry Potter? Et passe-moi le sel, Robert.
Je me suis dit qu'ils avaient sûrement raison, les gens qui râlent après le sacro-saint "devoir de mémoire".
C'est vrai.
A quoi ça sert de ressasser toujours ces vieilles histoires, ces hectolitres de sang vus et revus au point de pouvoir se fader Massacre à la tronçonneuse en bouffant un bon cassoulet, ces bruits de bottes qui ne provoquent même plus d'écho (ou alors dans l'oreille de deux ou trois vieilles badernes qui sucrent les fraises) ?
Ben justement, à rien.
Si c'était utile, ça se saurait.
Pas vrai?
Sarajevo?
Ben quoi, Sarajevo?
Srebrenica?
Arrête, c'est encore plus difficile à écrire, ça, "Srebrenica" (mais ça fait des putain de points au Scrabble, surtout si t'arrives à le placer sur une tomate).
Et puis c'était y'a longtemps.
Au siècle dernier, autant dire à la Préhistoire.
C'était...y'a au moins...Allez.
Quinze ans.
Dis voir, "Nuremberg", c'est pas une marque de bière?