Difficile de passer à coté de ce mot pour le ChallengeAZ!
« ALPHABET, liste de lettres particulières à un idiome: ce mot est composé d’alpha et de bêta, les deux premiers caractères de la langue grecque. Les langues sont loin d’avoir un nombre égal de lettres et de mots. La langue anglaise compte environ 37 000 mots; il y en a 32 000 dans le français; 30 000 dans l’espagnol; 35 000 dans l’italien, etc.
Alphabet Français……………………………………………………………………….…25 lettres
Le dictionnaire de l’Académie française, édition de Nimes 1786, avec supplément, présente 18 716 substantifs, 4 557 verbes, 4 803 adjectifs, 1 634 adverbes: total 29 710 mots français. …. » Suivent les alphabets Chinois, Sanscrits, Samaritain, Lampoon, Italien ou Siamois et même l’alphabet des Huns et son nombre de lettres…
Je vous épargne tous les alphabets cités dans l’ouvrage pour vous parler de Charles Brehamet, c’est à lui que j’ai pensé en découvrant cet extrait de mon ouvrage.
Charles naît dans une famille recomposée vers 1714 sans doute à Brécy.
Son père Charles scieur de long de 49 ans, veuf de Madeleine Tordeux, se remarie le 16 juin 1711 à Brécy dans l’Aisne avec Marie Bouttevillain 34 ans, elle même veuve de Philibert Blondeau. Lui a déjà au moins 3 enfants de 19, 17 et 14 ans et elle en a eut au moins 4, son ainé décédé à l’age de 4 ans et 3 vivants de 14, 11 et 9 ans. Les plus grands sont peut-être déjà partis du foyer dans lequel naîtront au moins 3 autres enfants dont Charles dit le jeune. Son grand père prénommé également Charles est dit « l’ainé ».
Le petit Charles est sans doute encouragé à s’instruire par son père qui sait écrire et donc signer et par son frère Pierre Brehamet de 10 ans son ainé qui est bucheron mais également chantre de l’église de Brécy. – Le chantre est celui qui est chargé de chanter l’office, de dire les bénédictions, les louanges, l’Offertoire, les répons, et tout ce qui concerne l’art du chant – (Définition de Wikipédia)
Charles a environ 20 ans lorsqu’il épouse Marie Jeanne Valain le 19 octobre 1734 à Armentières sur Ourcq dans l’Aisne. Ils auront 13 enfants dont je vous ai parlé précédemment. Mais arrêtons nous sur le métier de Charles: maître d’école
« A cette époque (seconde moitié du XVIII éme siècle), et pour longtemps encore, le maître d’école est l’auxiliaire du curé. Il est nommé par les instances religieuses et paroissiales, et sous le contrôle du diocèse, sur ses qualités de bon chrétien, de bonnes mœurs et ne fréquentant pas les cabarets… Il est tenu d’enseigner en priorité la religion, base de la lecture et de l’écriture. C’est lui qui enseigne le catéchisme tout en assurant la scolarisation des enfants. Le maître d’école est souvent chargé de taches supplémentaires : porteur d’eau bénite dans les maisons, chantre, nettoyage de l’église, sonner l’angélus… Payé en général par la paroisse, son salaire est maigre malgré le complément obligatoire, et bien souvent en nature, du par les parents. Sa situation est précaire car le maître est révocable restant ainsi à la merci des instances paroissiales. Début XVIIIème, une recommandation épiscopale résume le rôle des maîtres et maîtresses d’école : … ils auront toujours devant les yeux qu’ils sont principalement établis pour élever les enfants dans la piété et pour leur apprendre à mener une vie tout-à-fait chrétienne… » »
« Le Maître partagera son École en quatre ou cinq bancs, selon la quantité & capacité de ses Écoliers, mettans au premier les plus capables, comme ceux qui apprennent à lire en françois & dans les Lettres, à Écrire, & l’Arithmétique. Au second ceux qui lisent passablement dans leurs heures. Au troisième ceux qui sçavent épeler et assembler les mots. Et au quatrième ceux qui apprennent à connoître leurs lettres et à assembler les syllabes ; donnant à chaque banc un même livre, par exemple à ceux du premier rang, le Pédagogue chrétien ou s’ils sont pauvres, le Catéchisme du diocèse. Aux troisièmes, des Alphabets, dont une partie est divisée par syllabes; & l’autre ne l’est pas. Et pour les quatrièmes, on se servira du Petit Alphabet, qui est tout divisé par syllabes.
On ne donne à chaque banc un même livre, qu’afin qu’ils aient une même leçon & que quand on commencer à lire, les autres lisent tout bas en même temps.
Il faut pour ce sujet que les Maîtres les fassent tous tenir debout, devant lui, ou même sans sortir de leurs places, & que le plus capable du banc commence le premier & les autres ensuite comme il sera dit cy-après.
Et d’autant que pour apprendre à lire, il faut connoître les lettres et ensuite les assembler, le Maître aura une grande Table ou Carte, sur laquelle seront écrites en gros caractères, premièrement les voyelles, a, e, i, o, u, & les lettres m, n, comme les plus usitées de l’Alphabet, & ensuite les consones écrites de même. Et en une autre Carte les syllabes, en leur montrant d’abord les plus aisées à assembler. » Site de l’histothèque Jean Vitel
« Vers la fin du XVIIe siècle, la majorité des écoles de garçons étaient tenues par les vicaires ou par les curés. Au début du XVIIIe siècle, la diminution progressive du nombre des ecclésiastiques, obligeait les paroissiens et les curés à recourir à des clercs ou maîtres laïques. Ils étaient nommés par la Communauté d’habitants (assemblée à l’issue des offices religieux) et étaient liés par un contrat civil indiquant la durée d’engagement et la période scolaire. Certaines localités possédaient des écoles fondées par des particuliers. Un seigneur bienfaisant, un riche bourgeois, une dévote aisée, affectaient par testament une somme d’argent à leur établissement, et souvent des biens légués soit à la communauté ou à l’église étaient destinés à perpétuer cette institution utile. Il se pouvait aussi qu’on se passait d’instruction quand l’instituteur coûtait trop cher et que le curé ne pouvait exercer en plus de ses fonctions cultuelles celles non moins absorbantes de maître d’école. En résume, pourvu qu’il fût de bonnes mœurs, qu’il sût lire, écrire et compter passablement, le premier venu pouvait, à défaut d’un autre gagne-pain, obtenir l’autorisation de tenir les petites écoles. Les maîtres étaient peu instruits et leur discipline était dure et parfois brutale. Avant d’enseigner, ils avaient souvent exercé d’autres professions : « notaire, charron, sacristain, boucher, laboureur, sergent civil, parfois anciens soldats du roi ». cf. Le temps des instituteursCharles est chantre et censier à Brecy après son mariage puis sera maître d’école vers 1743 lorsqu’il arrive à Villers-sur-Fère et d’après les différents actes familiaux il le sera au moins jusqu’en 1775.
Il finit sa vie à Villers-sur-Fère et y décède le 29 ventôse an V.
Retrouvez Charles Brehamet dans mon arbre généalogique
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