Louis le chirurgien

Publié le 03 novembre 2020 par Christinedb

Je ne résiste pas à vous laisser lire une grande partie consacrée  à la chirurgie car elle est fort instructive! « CHIRURGIE. La chirurgie fut cultivée longtemps avant la médecine; les blessures, les fractures et toutes les lésions purement mécaniques, durent avant tout fixer l’attention des premiers peuples que leur genre de vie exposait d’autant plus a ce genre de maux: on trouve cet art soumis déjà à des règles assez exactes des l’époque de la guerre de Troie. Suivant Homère, les plus illustres guerriers ne dédaignaient pas d’en faire l’objet d’une par étude soignée; cet exemple, suivi dans les siècles suivants quelques personnages célèbres des deux sexes, fut donné de nouveau presque de nos jours par le tzar Pierre-le-Grand. Ce ne fut qu’assez tard que l’art de guérir, exercé d’abord collectivement, se partagea en trois branches distinctes, la médecine proprement dite, la chirurgie et la pharmaceutique. On ne peut guère assigner à ce changement une époque plus reculée que l’origine de l’école d’Alexandrie. Jusque-là, la chirurgie avait été le moyen de pratique, bien qu’elle possédât déjà des instruments en assez grand nombre, et que les opérations les plus importantes, celle du trépan, par exemple, fussent très fréquemment mises en usage. Au temps de Galien et de Celse, la chirurgie fut cultivée avec un grand succès : elle partagea durant le moyen age, le sort de tous les arts utiles; confiée aux barbiers et aux charlatans nommés circulatores, elle languit long-temps dans une sorte d’avilissement. Louis XIV fut favorable a ses progrès; le règne de son successeur les servit encore davantage par l’institution de la compagnie appelée École royale de chirurgie. La France doit en effet aux travaux de cette savante compagnie une prééminence qui n’est pas même contestée aujourd’hui; elle est aussi redevable à ses habiles chirurgiens de la gloire de soulager l’humanité entière, soit en ouvrant ses écoles, ses amphithéâtres, ses hôpitaux aux étrangers qui viennent y profiter de l’expérience et des leçons de professeurs célèbres, soit en propageant au loin les découvertes et les perfectionnements résultants des progrès de la science. C’est ainsi que l’on voit, surtout depuis quelques années, la plupart des bâtiments expédiés des ports de France pour les états-unis d’Amérique y transporter des squelettes préparés pour l’instruction, et qui se vendent toujours un prix fort élevé.

L’arsenal de la chirurgie était effrayant au commencement de ce siècle, mais la plupart des instruments qu’on y trouvait ne présentaient aucune utilité réelle ; sa réforme est un des bienfaits des chirurgiens modernes. Rien n’est plus simple aujourd’hui que le procédé de la taille, pour laquelle un simple bistouri et une tenaille suffisent entre les mains des opérateurs habiles; autrefois pour la plus petite opération le nombre des instruments était ridiculement multiplié. On n’a pas encore perdu entièrement l’habitude d’enjoliver les instruments de chirurgie et de les enrichir d’or et de pierreries. Cependant les Français, a qui on a toujours reproché de trop sacrifier aux frivolités de la mode ont loin d’égaler sous ce rapport les Italiens, les Allemands nais surtout les Anglais.

Entre autres appareils ingénieux perfectionnés ou découverts de nos jours, il faut surtout signaler le broiement de la pierre dans la vessie. Une preuve incontestable des progrès de l’art c’est que le caractère distinctif de la chirurgie actuelle est en général de simplifier les méthodes , en leur donnant les connaissances les plus précises et la nécessité pour bases.
  • Cautère. On donne le nom de cautères a de petits ulcères pratiqués à la peau pour la guérison de quelques maladies, et celui de caustiques au moyen dont on se sert pour les produire. Le feu, qu’on emploie quelquefois a cet effet, constitue le cautère actuel ; le cautère dit potentiel se pratique avec les substances qui détruisent plus lentement le tissu de la peau, telles que la soude, la potasse caustique, la pierre infernale. Le premier mode de cautérisation était beaucoup plus en usage chez les anciens que de nos jours; il est cependant encore beaucoup de cas ou on l’emploie spécialement, comme dans les hémorragies de très-petits vaisseaux , et dans les morsures d’animaux atteints de la rage. La forme des appareils adaptés à ce genre d’ulcères est pour ainsi dire variée a l’infini: on connait des cautères en olive, a plaque, a bouton, ete., etc.
  • Charpie. En 1807, une nouvelle charpie fut fabriquée en Russie avec une machine anglaise; c’est une espèce de tissu dans lequel on n’aperçoit pas de trame; cette charpie, d’une blancheur éclatante , est douce et soyeuse.
  • Dents artificielles. Les anciens faisaient usage de dents artificielles , mais l’art de les placer et de les fixer est resté longtemps dans l’enfance. Un apothicaire de Saint-Germain- en-Laye, M. Duchâteau, fit construire pour lui un râtelier en porcelaine, et l’ayant reconnu d’un usage commode, il communiqua son procédé à l’académie de chirurgie, en 1776. Un dentiste de nos jours, M. Dubois-Foucon, se sert encore de dents composées qu’il prépare avec le kaolin extrait des environs de Limoges. Mais au lieu de dents artificielles, de très habiles dentistes sont revenus dans beaucoup de cas, à faire l’emploi de dents humaines, qui, ajustées avec art font une illusion d’autant plus complète, qu’il est toujours facile de les choisir de la nuance et de les réduire à la proportion de celles qu’elles sont destinées à remplacer.

    Instruments de chirurgie éd. 1716

  • Moxa. C’est un petit cylindre de coton que les chirurgiens emploient pour brûler la peau dans quelques  cas de maladie. Il parait que l’usage du moxa vient originairement de la Chine et du Japon. Ce sont les Portugais, les premiers qui aient pénétré en Chine par mer , qui l’en rapportèrent aussi les premiers en Europe. L’armoise est la matière choisie dans ce pays pour la confection du moxa. La forme des moxas a beaucoup varié depuis la simple mèche d’artillerie jusqu’à ceux que fabrique M. Bataille avec la moelle du tournesol, et que M. Percy a nommé moxas de velours ; chaque chirurgien en modifie la composition et la structure suivant les circonstances.
  • Opération de la cataracte a été tentée en France en 1351, par Jean de Mince, sur le poète et ecclésiastique français Gillon Le Muist, abbé de Saint-Martin de Tournai: depuis, l’art de la pratiquer a été très perfectionné, surtout par Daviel, chirurgien français , mort en 1762 – Opération de la fistule essayée pour la première fois en France en 1637 par Felix, chirurgien français, et faite avec succès sur la personne de Louis XIV, dans le cours de cette année. On appelait cette maladie, anciennement regardée comme incurable, mal de Saint-Fiacre; Henri V, roi d’Angleterre, en mourut le 3o aoùti422, au château de Vincennes.
  • Forceps , instrument de chirurgie pour les accouchements, inventé en 1650 par Jean Patfin, originaire de Courtrai; perfectionné en 1779 par Coulouly , et depuis en 1788.
  • Ligature des vaisseaux pour les amputations, imaginée par Ambroise Paré, chirurgien du roi Charles IX, et substituée à la méthode de la brûlure, pratiquée avant lui.
  • Opération de la taille de la pierre tentée pour la première fois en France, en janvier 1470, sur un archer de Bagnolet près Paris, condamné a mort pour vol; l’expérience fut faite publiquement par Germain Collot dans le cimetière de l’église de Saint-Severin : le malade fat guéri au bout de quinze jours, eut sa grace et reçut même une somme d’argent de Louis XI.
  • Stéthoscope , instrument propre à explorer la poitrine selon la méthode du docteur Laennec, qui en est l’inventeur; on l’appelle aussi quelquefois pectoriloque, et cette espèce d’exploration se nomme auscultation médicale.
  • Yeux artificiels. Cette invention était connue des Égyptiens, comme l’attestent quelques momies dont les yeux s0nt remplacés par une plaque d’argent enduite d’émail blanc, sur laquelle on a figuré l’iris et la pupille. Phidias voulant mettre toute la recherche possible dans l’exécution d’une statue de Minerve destinée pour le Panthéon d’Athènes, eu exécuta en ivoire toutes les parties, excepté les yeux, dont l’iris était figuré par une pierre particulière. Beaucoup de statues romaines, surtout celles en bronze, ont des yeux émaillés. On trouve dans les œuvres d’Ambroise Paré des dessins représentant des yeux artificiels fabriqués avec de l’or émaillé. Fabrice d’Aquapendente vante beaucoup les yeux de verre qu’on faisait de son temps a Venise. On en a fabriqué tour à tour en verre et en porcelaine ; mais l’émail a universellement obtenu la préférence, et la perfection du travail ne laisse aujourd’hui rien à désirer. »
Mais nous sommes là également  pour parler de mes ancêtres et justement Louis Lacourt était chirurgien et il m’a fait ajouter un département de plus à mes recherches le Lot et Garonne. Il est né le 2 juin 1720 à Nérac, 6eme enfant sur 7 de Louis Lacourt perruquier et de Marie Lannoy. Comment mon Louis chirurgien est il arrivé à Formerie dans l’Oise? Je ne le sais pas encore. A t-il été emmené là par son père ayant suivi un noble monté à la cour? était-il chirurgien militaire convoqué dans l’Oise? Toujours est-il qu’il épouse Henriette Heu  le 28 janvier 1744 à Formerie dans l’Oise . Je découvre son métier dans l’acte de naissance de son premier enfant Louis qui sera suivit de cinq autres parmi lesquels Angélique Françoise mon ancêtre. Louis Lacourt meurt à 57 ans  le 7 février 1777 en ayant fait toute sa carrière à Formerie .  Illustrations fonds anciens BU Lyon  Peut-etre l’ouvrage que Louis a utilisé lors de ses études… Retrouvez la généalogie de Louis Lacourt

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