En 1595, des froids excessifs eurent lieu à Paris, en Allemagne et en Italie.
En 1608, hiver très rigoureux dans toute l’Europe. Un froid excessif, qui se fit sentir à Paris, dès le 21 décembre 16o7, dura pendant deux mois entiers: les approvisionnements de la capitale en combustibles étaient devenus si rares que la charge de cotrets se vendit 35 sous. Les troupeaux périrent en grand nombre dans les étables, et toutes les espèces de gibier, dans les campagnes et dans les forêts; les plus grands fleuves de l’Europe furent saisis par la glace à une si grande profondeur qu’ils portaient des chariots pesamment chargés; en plusieurs pays, les noyers, les vignes, les oliviers, etc., gelèrent jusqu’à la racine. Les rigueurs de cet hiver ont été décrites dans les plus grands détails par Mézerai. En 1621, froid extraordinaire en Italie et en Allemagne; une partie de la mer Baltique se couvrit d’une glace très épaisse. En 1655, froid excessif en Hollande, en Allemagne et en Bohème. En 1658, froid général en Europe; la Baltique fut profondément prise par les glaces, les bras de mer connus sous le nom de Grand et de Petit Belt en furent couverts; le roi de Suède, Charles X, traversa a pied l’un de ces deux bras de mer, sur la glace à la tête d’une armée de 20,000 hommes, avec son artillerie, ses chevaux et tous ses bagages. L’arrivée d’un courrier, venu de Copenhague, aussi sur la glace, pour lui apporter une lettre de l’envoyé anglais en Danemark, fit naitre à ce prince le projet de traverser aussi de cette manière le grand Belt, qui, dans le lieu ou il le passa avec son armée, a près de sept lieues de largeur. Charles se mit en marche à la tête de sa cavalerie, à l’entrée de la nuit du 12 février, et s’avança jusqu’aux portes de Copenhague après avoir combattu plusieurs détachements ennemis; mais la glace s’étant rompue en divers endroits, plusieurs escadrons de cavalerie suédoise furent engloutis. Pendant cette marche, le froid était d’une telle intensité qu’il fallait fendre le pain , couper avec la hache le vin et la bière en morceaux que l’on faisait ensuite dégeler, mais qui n’avaient presque plus de saveur 1683, hiver long, froid et très âpre en France, notamment en Touraine: un grand nombre d’oiseaux périrent; le tiers des habitants des campagnes voisines de Tours mourut de faim et de misère, disent les écrivains temps. Cet hiver fut très rigoureux en Angleterre: les gelées durèrent treize semaines en France, en Allemagne et en Italie. En 1684, froid extraordinaire dans toute l’Europe: à Londres, la Tamise fut prise à une profondeur de 11 pouces, depuis novembre 1683 jusqu’en mars 1684, sur les cotes de Normandie, des matelots de Saint-Valery furent enfermés par les glaces à trois lieues de distance en mer, En 1693, le froid fut excessif dans toute l’Europe. En 1709, la Baltique se gela dans une si grande étendue que, du haut des tours les plus élevées, bâties sur ses bords, l’oeil ne pouvait apercevoir tout l’espace couvert par les frimas. Dans la même année, l’Adriatique fut gelée dans toute son étendue. Ce froid extrême occasionna dans toute l’Europe une disette qui fit périr un grand nombre d’habitants des classes pauvres et laborieuses; les denrées de première nécessité se vendirent un prix excessif; on fabriqua à Versailles et à Paris du pain d’avoine, qui fut servi jusque sur la table des riches et des princes; enfin l’impossibilité de conserver l’eau et le vin à l’état fluide fit interrompre en France la célébration de la messe. La rigueur de la saison, qui fut également excessive en Angleterre depuis décembre jusqu’en mars de la même année, ne se fit presque pas ressentir en Écosse et en Irlande. Froids extraordinaires en Europe en 1724 et 1733. Le naturaliste Gmelin évalua à 67 degrés 8/9 le froid qu’il ressentit le 5 janvier 1735, sur les bords du Jenissei , dans la Tartarie chinoise. Le missionnaire danois Eggede, qui a laissée des observations curieuses sur le Groenland, où il avait passé une grande partie de sa vie, cite plusieurs exemples du froid excessif qu’il éprouva dans ce pays: en l’année 1738, le 7 janvier , la cheminée de sa chambre se remplit de glace jusqu’à l’ouverture du poêle, et malgré le feu qu’il eut soin d’y entretenir, cette glace ne fondit point de toute la journée; tout fut gelé dans les habitations: le linge dans les armoires, les bois de lit, les plumes et le duvet des coussins étaient recouverts d’une couche de glace d’un pouce d’épaisseur En 1740, l’hiver fut encore plus rigoureux en Europe et notamment en Russie, que celui de 1709 on construisit à Pétersbourg un palais de glace de 52 pieds et demi de longueur sur 16 et demi de largeur; la Newa, ou furent pris les blocs employés à ce bizarre édifice, était gelée à 2 et 3 pieds d’épaisseur; on façonna autour de ce palais six canons de glace, avec leurs affûts et leurs roues, pareillement de glace, et deux mortiers à bombes: les canons étaient de six livres de balles: on les chargea d’un quarteron de poudre, et un boulet de fer, lancé par l’une de ces pièces, perça une planche épaisse de deux pouces, à 6o pas de distance; quoique le canon lui; quoique le canon lui-même n’eut que quatre pouces d’épaisseur , il n’éclata point. La même année, le froid fut très vif en Hollande; il y eut à Rotterdam, à Delft et à La Haye, de nombreuses émeutes produites par le renchérissement des denrées. En 1748, le froid fut excessif à Pétersbourg le thermomètre descendit à 30 degrés dans plusieurs parties de l’Europe, et particulièrement en France. En 1754, les gelées détruisirent un grand nombre d’arbres; un froid extraordinaire se fit sentir dans le nord de l’Europe. En 176o, le détroit du Sund fut entièrement pris par les glaces. En 1768, dans quelques provinces de France, plusieurs voyageurs périrent sur les routes; des arbres se fendirent dans une grande partie de leur longueur. A Paris, on brisa plusieurs cloches en les sonnant; à Lyon, le thermomètre descendit, le 1 février, à 17 degrés 1/2, et le 18 janvier, à Pétersbourg, à 26 degrés 3/4. Des oiseaux étrangers parurent sur les bords de la mer, près du Havre; plusieurs étaient si excédés de fatigue qu’ils se laissèrent prendre à la main; enfin on trouva sur les côtes. de plusieurs pays de grandes quantités de poissons morts que la mer avait abandonnés sur le rivage, En France froids extraordinaires en 1774 et 1776. En 1779, froid très intense en Angleterre pendant quatre-vingt-quatre jours ; en 1784, pendant quatre-vingt-neuf jours; et en 1785, pendant cent quinze jours. Le 4 novembre I786, le mercure gela en plein air à Pétersbourg par un froid de 3o degrés 1/2; le 1er décembre le therm0mètre y marqua 40 degrés, et le même jour 51; le 7 il descendit jusqu’à 6o: le mercure se congela en masse solide de manière a pouvoir être battu du marteau à plusieurs reprises. – Le 30 décembre 1788, le thermomètre descendit a Paris a 18 degrés 1/4 au-dessous de zéro; l’épaisseur de la glace, mesurée à Versailles, le 22 décembre, fut de 12 pouces 1/2. Le même froid se fit sentir en Angleterre, où il dura un mois entier; la Tamise fut prise par les glaces. En 1789, antre froid extraordinaire dans le même pays pendant sept semaines; la glace dont la Tamise était couverte se brisa le 14 janvier, pendant qu’on y tenait une foire. Froids excessifs en 1794 la durée de la gelée à Paris fut de soixante-huit jours, et 18 degrés 3/4, le point le plus élevé du froid. En 1796, on ressentit à Londres le froid le plus excessif qu’on y eût encore éprouvé. En 1799, un froid très rigoureux se fit sentir dans presque toute l’Europe, En 181o, le mercure gela à Moscou.En 1811, la Tamise fut prise par les glaces.-
Passage de la Bérézina par l’armée française, le 28 novembre 1812 (https://www.napoleon.org/) L’ Hiver de l’année 1812 est surtout à jamais mémorable par les désastres de l’armée française en Russie; le thermomètre ne descendit cependant pas an-dessous de 16 à 18 degrés, température peu extraordinaire pendant cette saison dans le nord de l’Europe. Le 27 décembre 1813, froid extraordinaire en Angleterre, pendant six semaines, accompagné d’un épais brouillard qui dura huit jours et qui s’étendit à plus de 50 milles de Londres dans toutes directions. Froid excessif dans le même pays en 1814; la Tamise fut prise dans une grande partie de son cours a une telle profondeur qu’on put la couvrir de maisonnettes et de cabanes. En 182o, le 10 janvier, le thermomètre marqua 20 degrés a Berlin; le 11 janvier, 1o degrés 5/1o à Toulouse; 12 janvier, 12 degrés a Paris; la neige qui tomba le 15 janvier à Rome couvrit pendant trois jours les rues de cette ville; à Florence elle atteignit une hauteur de 2 pieds, etc.- Plusieurs physiciens admettent des causes de froid indépendantes des degrés d’élévation des lieux ; l’abbé Chappe d’Auteroche, dont le mérite réel a triomphé des critiques d’une grande souveraine et des réflexions injurieuses qu’elle fit publier contre lui dans plusieurs pays de l’Europe, attribue les froids excessifs de la Sibérie aux nombreux gisements de sel que renferme cette contrée ; il ajoute que le défaut de culture doit entrer aussi dans le nombre des causes générales; que le terrain de la Sibérie devient dépeuplé, inculte et désert à mesure qu’on s’approche de l’est; « qu’on n’y trouve que des forêts immenses qui empêchent l’action du soleil sur la surface de la terre, des marais, des lacs, dont les eaux absorbent les rayons du soleil et en réfléchissent très-peu. ; les hommes vivent cependant en Sibérie, continue-t-il, quoique exposés souvent pendant plusieurs minutes a des froids qui font descendre le thermomètre de Réaumur à 7o degrés, etc, » Je n’ai pas encore identifié des ancêtres qui pourraient être décédés à cause de ces grands froids… Décidément ce ChallengeAZ donne beaucoup de travailL’article Grands Froids est apparu en premier sur Théo, Zoé, Léo et les autres...