Ouvrons mon grimoire à la page 305 ou commencent 11 pages sur les horloges. Je ne vous partagerais pas toute l’histoire des horloges mais cet extrait.
« L’art de l’horlogerie a été introduit à Genève en 1587, par le français Charles Cusin, de la ville d’Autun. En 1685, cent horlogers et trois cents ouvriers établis dans cette ville y fabriquaient environ cinq mille montres par an; la fabrication annuelle à Genève est aujourd’hui d’environ soixante-dix mille montres , dont les onze douzièmes sont en or. Le nombre des horlogers, bijoutiers, orfèvres, travaillant à Genève, est de deux mille huit cents ; ils emploient annuellement 57,000 onces d’or, 5,00o marcs d’argent et pour environ 240,000 liv. suisses de pierres fines et de perles.
Les premiers établissements d’horlogerie du canton de Neuchâtel en Suisse, notamment ceux de Lôcle et de la Chaux-de-Fonds, sont dus, suivant les historiens de ce pays, a Daniel-Jean Richard, habitant de la Sagne, village de la contrée. En 1679, Richard ayant étudié le mécanisme d’une montre que l’un de ses compatriotes venait de rapporter de Londres et qui était dérangée, non-seulement la répara complètement, mais encore réussit à force de persévérance et d efforts, sans autre aide que son génie, à fabriquer lui-même, six mois après, une montre complète. Ce succès l’encouragea: il inventa des outils , se rendit à Genève, où il devint fort habile dans son art, et revint dans son pays natal où ses connaissances se répandirent promptement. Richard mourut au Lôcle en 1741 ses quatre fils se sont livrés avec succès aux travaux et au commerce de leur père.
On a inventé, particulièrement en Suisse et en France dans les premières années de ce siècle, des machines pour fabriquer rapidement les différentes pièces des montres, de sorte que l’art de l’horlogerie ne consiste plus qu’à les rectifier et à les disposer convenablement cette découverte a rendu les montres ordinaires très communes, et en a tellement réduit le prix, qu’à l »exposition des produits de l’industrie française, qui eut lieu a Paris en 1819 dans les salles du palais du Louvre, on a pu remarquer que des mouvements de montre ébauchés, fabriqués dans plusieurs manufactures des départements du Haut-Rhin et du Doubs, qui coutaient précédemment 6 à 7 francs la pièce, se livrent maintenant a I franc 40 centimes et 2 francs, ou 19 francs 50 centimes a 20 francs 5o centimes la douzaine. On a admiré, à l’exposition qui eut lieu dans la même ville en 1823, une montre a cylindre qu’un jeune sourd-muet avait exécutée dans l’espace de trois ans d apprentissage , chez M. Vallet, l’un des meilleurs horlogers de cette capitale, avec une perfection telle qu’un ouvrier ordinaire pourrait à peine en établir une semblable après six ou huit ans de pratique chez un habile maitre. Christian Huyghens appliqua le pendule aux horloges en 1673; il imagina, peu de temps après, le spiral pour régulariser le mouvement des pendules et des montres; ces découvertes donnèrent lieu aux subdivisions plus précises du temps en minutes, en secondes et en tierces, en sorte que le mouvement journalier du soleil, partagé d’abord en vingt-quatre parties, l’est maintenant en quatre -vingt six mille six cents secondes que l’on peut compter. L’on a imaginé successivement les pendules a réveil, celles qui marquent les quantièmes du mois, les jours de la semaine, les phases de la lune, le lever et le coucher du soleil: puis les pendules à équation, qui indiquent les différences du temps vrai au temps moyen; la plus ancienne pendule de cette espèce, que l’on connaisse, est celle qui était placée dans le cabinet du roi d’Espagne, Charles II. La pendule à compensation a été imaginée pour rendre les oscillations du pendule isochrones dans tous les temps, malgré la dilatation des métaux par l’effet de la chaleur. »Un seul horloger dans mes ancêtres le grand-père de Denis Gaiffe, Claude Étienne Gaiffe .
Claude Étienne est le cinquième des six enfants d’Antoine Joseph, laboureur puis recteur d’école et de Jeanne Marie Epenois. Il est né le 12 décembre 1761 à Orchamps-Vennes dans le Doubs et y a passé toute sa jeunesse, en effet ses parents y sont décédés. Mais je ne sais pas à quel moment il est parti du Doubs pour s’installer à Vic-sur-Seille en Moselle.
Mais on le retrouve donc dans la ville natale de Georges de La Tour pour son mariage le 27 février 1794 avec Élisabeth Jeanpierre, il a 32 ans, il est horloger et elle a 29 ans. Un an plus tard, elle est enceinte de son premier enfant qui naît le 21 décembre 1795 mais ne vit que 5 jours, elle ne lui survivra que 4 jours.
Claude Étienne est donc veuf, il tourne les yeux vers une des jeunes sœurs de sa défunte femme. Il épouse Reine Élisabeth Jeanpierre le 17 mai 1796, elle n’a que 19 ans et lui 34 ans.
Ils auront 9 enfants en 14 ans, les trois premiers enfants meurent en bas âge, puis naît celui qui sera mon ancêtre Georges Étienne le 6 juin 1801 suivi par quatre sœurs et deux frères.
Claude Étienne vivra jusqu’à la fin de se sa vie, le 9 novembre 1828, à Vic sur Seille, Reine Élisabeth lui survivra pendant 20 ans.
Retrouvez la généalogie de Claude Étienne Gaiffe
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