Aujourd’hui est un grand jour, elle a cinq ans ma poupée ! C’est ma toute benjamine petite-fille, aucune cigogne n’a depuis envisagé de pointer le bout de son bec sur un berceau en osier !
Ce matin tu as pris la main de ta maman, toute énervée, pour rejoindre l’école « à petons » . C’est que tu en piétinais d’impatience, petite maligne, tu t’attendais bien à être le centre d’intérêt de ce douze novembre, de cadeaux, de courriers et de câlins tu ne vas pas être privée ! Ces temps-ci il te faudra fêter cette année en « petit comité », il y a comme ça dans la vie, des contrariétés dont il va bien falloir t’accommoder…
Je t’imagine, petite coquine, rentrer ce soir le sourcil aux aguets, à tenter de dénicher quelques signes qui te rassureraient, oui, ce soir quelque chose pourrait bien se fêter… Les moules à gâteaux sont rangés dans le placard, rien dans le frigidaire ne semble sortir de l’ordinaire, mais ton flair légendaire a cru un instant renifler du sucré, ou quelque chose de chocolaté… Tu vas cajoler maman, prêcher le faux pour le vrai, faire celle qui sait bien que quelque chose s’est tramé, mais quand même, jusqu’au dernier moment légèrement inquiète, et si… « ils » avaient oublié ?…
Petite Julia, je ne pourrai pas ce soir te serrer contre moi, mais j’ai donné au facteur une enveloppe pleine de baisers et de gaité. Loin des yeux mais tout près de mon coeur, « Joyeux anniversaire » petite canaille au sourire de fripouille, si je préférerais que le temps ralentisse un peu, je te promets pour bientôt d’autres souvenirs tendres et délicieux !
A ma petite-fille de Cocagne, Julia.