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Les sacrements dans la vie de nos ancêtres

Publié le 21 novembre 2020 par Christinedb
sacrements dans ancêtres Où mon grimoire parle des sacrements que la plupart de nos ancêtres ont vécu mais aussi  de nouer l’aiguillette… « Le mot Sacrement, selon les théologiens, désigne une chose sainte , vénérable, sacrée; dans la religion chrétienne c’est le signe extérieur de dogmes secrets et mystérieux (voyez eucharistie ). Le nom de sacrement a été plus particulièrement attribué dans la primitive église au baptême et à l’eucharistie; de notre temps encore, les espèces du pain et du vin qui, selon la croyance catholique, renferment le corps de Jésus-Christ, portent expressément les noms de Sacrement, de Saint-Sacrement, de Sacrement de l’Autel, etc. Les sacrements de la nouvelle loi sont au nombre de sept: le Baptême ; la Confirmation; l’Eucharistie; la Pénitence; l’Extrême-onction;  l’Ordre et le Mariage. Le Baptême: D’anciens philosophes grecs ont soutenu, suivant Saint Augustin, que certains hommes avaient offensé la majesté céleste avant même leur naissance; ce dogme fut vraisemblablement introduit par le système de la métempsycose admis encore en Chine, au Japon, et dans plusieurs autres contrées de l’Asie. Au Tibet et parmi les Tartares de la religion lamique, on lave entièrement l’enfant nouveau-né; on récite sur lui des prières; il reçoit deux noms l’un est celui d’un saint ou d’une divinité du pays, destiné à être prononcé dans les cérémonies religieuses, un de ses parents lui donne l’autre. Ceux qui se présentaient à l’initiation dans les temples de l’ancienne Égypte y recevaient une sorte de baptême; ils se dépouillaient de tous leurs vêtements jusqu’à la ceinture, s’approchaient d’une cuve remplie d’eau de la mer ou du Nil, dans laquelle on avait mis du sel, de l’orge et du laurier; un prêtre lui versait de l’eau sur la tête : quelques moments après, on laissait le néophyte dans une obscurité profonde et seul avec son guide, son répondant ou son parrain. Dans les premiers temps de l’église chrétienne, on attendait très souvent que les fidèles fussent en âge de raison pour leur administrer le baptême; plusieurs ne s’y soumettaient qu’à la fin de leur vie ou dans une maladie dangereuse. Constantin le-Grand ne le reçût que dans la soixante-cinquième année de son age et dans la dernière de son règne. Ses trois enfants, Constantin, Constance et Constans, furent baptisés peu avant leur mort; saint Ambroise, évêque de Milan, n’était point baptisé à l’âge de quarante ans ; le catéchumène Nectaire fut choisi en l’année 381 pour patriarche de  Constantinople; on le baptisa après sa nomination. On appelait cliniques , les chrétiens malades baptisés dans leurs lits. Le concile d’Elvire, tenu en l’année 305, ordonna de ne baptiser les possédés du démon qu’à la fin de leur vie. On donnait indistinctement le nom d’enfants à tous les nouveaux baptisés, quel qu’âge qu’ils eussent. Le pape Innocent IV permit, le 6 mars 1254, d’employer indifféremment l’eau froide ou l’eau chaude dans l’administration du baptême. D’autres décisions autorisèrent depuis l’usage de l’eau douce, amère, salée , trouble, bourbeuse, noire, rouge, etc., pourvu cependant que ces qualités ne changeassent pas la nature de l’eau. Dans le Levant, quelques Turcs font baptiser leurs enfants dans la persuasion que dans la suite ils ne seront jamais, possédés du démon. Les ennemis de saint Jean Chrysostome lui reprochaient d’avoir administré le baptême sans être a jeun, ce que le saint nia formellement. Pierre Grégoire de Toulouse rapporte qu’une femme du diocèse de Soissons, réputée sorcière, fut brûlée en 1460, pour avoir conseillé à un prêtre de baptiser un crapaud dont elle se servit ensuite pour des opérations nécromantiques. … Cambden et Delrio rapportent que, de leur temps, les Irlandais donnaient les loups sauvages pour parrains à leurs enfants; qu’ils les appelaient Carichrist qu’ils priaient pour ces animaux et leur souhaitaient beaucoup de contentement, dans l’intention de se mettre à l’abri de leurs attaques. Mariage. Dans plusieurs pays de l’Orient, on met une grande importance au choix des jours destinés au mariage. Les anciens Perses ne se mariaient qu’au commencement de l’équinoxe du printemps. Le temps de la pleine lune était ordinairement celui que choisissaient les Athéniens. On ne célébrait aucun mariage à Rome, si ce n’est celui des veuves, le jour des kalendes, le jour des nones et le jour des ides, qui étaient fériés On ne pouvait célébrer le mariage pendant le mois de mai, ni durant les jours notés par les pontifes comme infâmes et détestables. Les Asiatiques sont encore soumis à ces préjugés; un édit de l’empereur de la Chine, des 14 et 15 mai 1801, annonce que le mariage de la troisième princesse
impériale aura lieu dans le printemps suivant, et charge le tribunal des mathématiques d’indiquer un jour favorable pour le célébrer. Ces superstitions subsistèrent en Europe longtemps après la prédication de l’Évangile. Dans divers pays l’on continua à observer les présages sinistres. On était effrayé si, en allant demander une fille en mariage, les parents de l’époux rencontraient en chemin une fille, une femme échevelée, une femme grosse, un lièvre, un prêtre, un chat, un borgne, un serpent, un lézard, un cerf, un chevreuil ou un sanglier, etc. , Ou si l’on entendait le cri de quelques oiseaux ; le tintement de l’oreille gauche, la vue d’un chien noir, inquiétaient vivement ; ces rencontres suffisaient souvent pour faire changer de résolution. On se réjouissait au contraire, et la confiance augmentait a la vue d’un loup, d’une courtisane, d’une araignée, d’un pigeon, d’une cigale, d’un crapaud, d’une chèvre, au bruit éloigné du tonnerre, etc. Saint-Augustin attaqua sans succès ces vaines croyances, contre lesquelles s’élevèrent aussi en différents temps plusieurs synodes et conciles; un concile provincial de Bordeaux exhorta les pasteurs a désabuser le peuple de l’extravagante opinion qui faisait regarder le mois de mai comme un temps funeste aux mariages. Le concile d’Aix-la-Chapelle, tenu en l’année 836, défendit de célébrer des mariages le dimanche; interdiction étendue depuis aux fêtes solennelles et de commandement. Les rituels de plusieurs diocèses de France défendent aux nouvelles mariées, sous peine d’excommunication, de laisser tomber à terre, et de dessein prémédité, les anneaux qu’elles reçoivent de leurs maris au moment où ils leur sont offerts par ceux-ci. Le synode diocésain du Mont-Cassin condamna l’usage, fort ancien en Italie, de laisser casser du pied un œuf a la mariée en entrant dans la maison de son époux, et de lui jeter du blé sur le corps. Polydore Virgile rapporte que de son temps en Angleterre les nouveaux mariés buvaient ensemble du vin dans l’église, et que les assistants faisaient de même. Différents conciles et parlements ont défendu en France les tumultes connus sous le nom de charivaris devant les maisons des personnes qui contractent de secondes noces. A Aix, en Provence, le prince des amoureux et l’abbé des marchands et des artisans, personnages qui accompagnaient autrefois le saint-sacrement le jour de la Fête-Dieu en jouant des bouffonneries, mettaient à rançon les nouveaux mariés ou les menaçaient du tumulte et des désordres du charivari. Des décrets ont été rendus et des excommunications fulminées par les synodes et conciles, et notamment par celui assemblé à Melun en 1579, contre le délit dit nouement de l’aiguillette, qui fut déclaré une méchanceté abominable, un acte diabolique, une inspiration de Satan. Jean Bodin, auteur du Traité de la république , donne des explications très-détaillées dans son livre de la Demonomanie, sur les fourberies pratiquées de son temps par les noueurs d’aiguillette; il prétend en tenir une grande partie d’une hôtesse chez laquelle il avait logé a Poitiers, en 1502, demoiselle, selon lui, en bonne réputation. « La demoiselle nous récitait, dit-il, les diverses paroles propres à chaque liaison, qui ne sont ni grecques, ni hébraiques, ni latines , ni françaises, ni espagnoles, ni italiennes. etc., etc., et d’autant que cela était commun en Poitou, le juge criminel de Niort, sur la simple déclaration d’une nouvelle épousée qui accusait sa voisine d’avoir lie son mari, la fit mettre en prison obscure, l’an 156o, la menaçant qu’elle ne sortirait jamais si elle ne le déliait; deux jours après, continue le publiciste de Laon, la prisonnière manda aux mariés…etc., etc. » Sépultures: L’usage de brûler les morts fut aboli en Italie, sous Antonin-le-Pieux, vers l’année 161. Les chrétiens n’enterrèrent aucun mort dans leurs temples jusqu’au pontificat de Grégoire, vers la fin du sixième siècle. Le corps de Constantin , premier empereur chrétien, fut déposé à la porte de la basilique de Saint-Pierre, à Constantinople. Les devoirs à rendre aux morts devinrent bientôt un tribut superstitieux ; on leur donna l’eucharistie, on les inhuma dans des linges qui avaient servi à la célébration des saints offices, etc., etc. Ces usages, et d’autres du même genre, furent tour à tour interdits et condamnés par les conciles des troisième, quatrième et cinquième siècles. Personne n’avait été enterré dans l’intérieur de Rome avant Trajan, à l’exception des vestales. Cet usage était commun aux Grecs et aux Indiens; encore aujourd’hui ces derniers croient que les cadavres souillent les lieux ou on les dépose. Au Bengale, au lieu de faire sortir par la porte un mort de la maison qu’il a habitée, on pratique dans la muraille une ouverture par laquelle on le fait passer dans la posture d’un homme assis. Un brame préside toujours aux cérémonies funèbres des Indous; il demande aux dieux, de concert avec les assistants, que le mort soit purifié de toute souillure et que rien ne s’oppose a son bonheur. Les Parses croient qu’après la mort l’âme est sans force pendant les trois jours qui précèdent celui où elle est interrogée, et durant lequel ses actions sont pesées; pour lui attirer la protection des esprits célestes, on récite des prières jour et nuit; le prêtre célébrant reçoit ordinairement des parents du mort, quatre habits, des fruits et des pains, etc. Des prières sont renouvelées pour le mort à différents antres intervalles, notamment le trentième ou la fin de l’année; dans la suite On célèbre chaque année l’anniversaire du deuil par un service. Si la quatrième nuit après un décès, on négligeait d’adresser les prières marquées par le rituel, l’âme ainsi délaissée, disent les prêtres indous, resterait sans protection jusqu’au jour de la résurrection. Au Thibet, on dit pour les morts un nombre infini de prières: le prêtre célèbre un office particulier, prescrit par le rituel, avant la sortie du corps de la maison mortuaire; cet office est renouvelé tous les jours, quelque fois pendant une année entière, pour le salut de son âme. Le chapelain, chargé de ce service, habite la maison du mort et reçoit pour récompense des étoffes, de l’argent, etc. Le quarante-neuvième jour de l’enterrement, et un an après, il est d’usage dans la principauté du grand-lama que des prêtres se réunissent en grand nombre pour célébrer des services funèbres. »

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