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Faut pas me croire, ce ne sont que des mots…

Publié le 22 novembre 2020 par Ivanoff @ivanoff

Faut pas croire tout ce que je dis.

Si mes lèvres tremblent quand je mens, mon porte-plume se tient bien droit sur le papier vélin qui boit l’encre de mes mots.

Si l’on ne décrit jamais si bien que ce que l’on a vécu, les « choses de ma vie » me suffisent pour ressentir ce qui n’est plus d’actualité…

Les mots que je croise sont des caméléons dont la définition peut prendre différentes couleurs dont je ne me prive pas de faire des arcs en ciel…

La nuit je mens, mais le jour aussi…

Souvent mes mensonges se donnent le mot pour vous raconter des salades, je n’aurais qu’un d’entre eux à dire pour les empêcher de vous nuire, ce qui serait vain puisqu’on sait bien que ce qui est écrit est écrit pour la vie !

Alors faut vraiment pas croire tout ce que j’écris…

Comme tous les amoureux des dictionnaires, je suis un coeur d’artichaut qui se prend d’un béguin soudain pour un verbe ou un adjectif, l’accorde avec entrain à la première idée venue ! Puis voilà qu’une locution s’empare de mon crayon leur chipant vedette et scénario !

J’aimerais bien vous rapporter mot pour mot ce que j’ai réellement vécu, mais qui me connais sait bien que pour vous séduire d’un bon mot je suis capable du pire !

Puisque je vous dis que le mot d’ordre est de ne jamais me croire…

Le maitre mot de toute cette histoire c’est que je ne pèse pas les mots que je prête, ni ne joue avec ceux que j’emprunte, j’en prend grand soin pour les rendre aussi ciselés qu’on me les a confié. L’hiver, c’est à mots couverts que je confie mes secrets, et les plus précieux sont des mots clefs qui n’ouvrent mon coeur qu’à qui saura les épeler…

Que de grands mots direz-vous ?…

C’est vrai… Ceux qui blessent pèsent lourds et sont difficiles à oublier, d’autres ne coûtent rien mais sont négligés… Figurez-vous qu’ils me manquent dès que je les trouve vides du sens que j’aurais aimé leur donner, j’en cherche qui en disent long sans les trouver, ou alors ils m’échappent et sans mot dire, je suis contrainte d’en inventer…

Et puisqu’il faut toujours vous mâcher les mots pour vous convaincre, si vous doutez encore qu’on puisse leur faire dire ce que l’on veut, vous n’aurez pas le dernier mot je vous l’assure, et celui là ne sera pas mon dernier non plus !!!…

« La nuit je mens
Je prends des trains à travers la plaine
La nuit je mens
Je m’en lave les mains »… Alain BASHUNG (1998)


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