Les vestiaires du club de gym, explosent parfois comme un feu d’artifice des sens. C’est d’abord le parfum du camphre et de l’Eucalyptus, comme au temps où les marchands Malais les vendaient aux négociants venu d’Inde et du Moyen-Orient et qui viennent aujourd’hui masser notre égo et ruiner nos espoirs de surperformance. C’est aussi cet étalage de bites, qu’on croirait plus grosses les unes que les autres,comme pendant les beaux jours de marché où les concombres à tiges grimpantes attendent d’être consommés, c’est enfin les bars d’eau chauffée qui ruissèlent sur les torses musclés, comme une cascade incandescente.
Dans cet espace clos et dictatorial; la bidoche est reine ; fesses, cuisses, épaules, mollets, tout y passe. Je deviens comme un boucher en mal de carcasses, à la recherche de quelquesmorceaux à farcir, pourtant, je prends souvent ma douche à la maison, comme une félonie.
Le bouquet final se tire au sauna, où la pièce la plus populaire est la bombe. Celui-ci agit comme un allumeur, il provoque une combustion de notre libido et libère chez certains leurs charges explosives, jusqu’à la petite mort. J’espère au moins que celui la offrira son corps à la science, car tout ceci n’est finalement que jet d’eau et feu de Bengale.