Dès à présent, je ne vais faire que des choses pas essentielles. Voir des gens que j’aime (parce-que quand on s’applique, respecter le protocole sanitaire, c’est facile, et ça évite de se confiner à Versailles façon chef d’État pris le nez dans le pot de confiture). Écouter de la musique, même si dans la vraie vie, c’est encore prohibé (mais j’ai commencé aujourd’hui même par Petrucciani à Marciac en 1996, sur le site de l’INA). Lire, bien sûr. Et puis l’océan, la forêt, quelques amis, … Rien d’essentiel, puisque l’essentiel serait de pouvoir déambuler dans IKEA mais pas d’aller au musée. Rien d’essentiel puisque l’essentiel serait de faire la queue devant des dealers de la fast fashion plustôt que d’aller au théâtre. Bref, je mets sous couvert la colère, le bouillonnement, la rage, et vous confie aux bonnes mains et aux bonnes paroles d’une vraie bonne personne : Grand Corps Malade. Portez-vous bien et à l’année prochaine.
Grand Corps Malade
Pas essentiel (2020)