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L’entre-deux…

Publié le 26 décembre 2020 par Ivanoff @ivanoff

Cette parenthèse fatiguée qui doucement se remet d’un réveillon familial chargé de mangeailles et d’émotions, qui attend patiemment le suivant, entre lassitude et envie de toute dernière minute… Ce curieux moment de l’année qui semblerait autoriser les invités à choisir au plus offrant jusqu’à la dernière heure… Je déteste cette inélégance qui clôture décembre, mais l’éducation fout le camp et les fausses amitiés sont ainsi dévoilées !

Il est heureusement d’autres façons de joliment saluer Hier et d’accueillir la toute jeune Perspective, vont aller et venir les vœux pieux qu’on formulera les uns pour les autres en espérant naïvement que la calendrier en tiendra un compte précis, honnête et généreux…

Cet « entre-deux » feuillette les mois écoulés et lui reviennent des joies oubliées, des chagrins tenaces, des regrets inutiles, des rêves vains et des projets avortés… Il souligne au crayon noir les échecs, les déceptions ou les désespoirs, brode des Majuscules aux amours, aux victoires, aux espoirs auxquels on veut encore croire. Cinq petits jours encore et nous rebâtirons des Châteaux en Espagne, nous prendrons pour argent comptant ce que bien intentionnée la nouvelle année nous prédira… Celle qu’on se prépare à quitter ne nous manquera pas, se dit-on, un peu fâchés par ses frasques et ses tourments… Que nenni, celle-là vous la regretterez quand même, un peu plus tard, peut-être parce que vous y comptiez un an de moins ou parce qu’avec le temps, « va tout s’en va »…

Ce crépuscule ressemble aux couchers de soleil qu’on voudrait retenir, et qui, inexorablement s’effondrent dans l’océan nous laissant orphelins de ce qui a été et ne sera vraisemblablement plus, sauf à se persuader que les jours se ressemblent quoiqu’on fasse…

Petite fille je regardais courir l’aiguille de l’horloge jusqu’à l’heure « fatidique » qui nous ferait basculer dans « l’avenir », je trouvais ça magique, cette impression « d’année dernière » baptisée en une seconde, celle d’une éternité, comme si précisément à cet instant le Temps choisissait d’Être ou de ne plus Être… Aujourd’hui encore où la vie m’a appris la précarité des choses et des Hommes, je me surprends cette nuit là à l’écoute de ses balbutiements, sous la caresse de ses subtils frémissements… Alors je reprends mon élan et je m’envole !…


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