s'in-disciplinent
vont vers une autre page
un autre livre
oublient
le premier poème
comme l'homme trop affairé
oublie sa douche
certains matins
la prose du jour happe
celui qui s'éveille
le prend aussitôt
dans l'étau de l'utile
certains matins
les paupières encore cousues
il faut laisser aux mots
la chance de se chercher
seuls
Michaël Glück, " Jour après jour, la verdine ", Tenir debout dans le grand silence, Poésie, éditions La Passe du vent, 2020, page 63.