Magazine Journal intime

Escapade parisienne - épisode 3

Publié le 24 juillet 2008 par Anaïs Valente

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Après une courte nuit et un petit déj vachement agréable : biscuits au chocolat, jus d’orange et thé divin servi dans une théière divine elle aussi, nous voilà parties à Pariiiiiiis.  Le temps s’annonce aussi chaud que la veille, avec du soleil en bonus (j’apprendrai par après qu’il a fait dégueu en Gelbique, avec de la pluie et tout et tout, j’adore ça, en grosse vilaine que je suis). 

Direction Montmartre.  Passque quand je vais zà Paris, faut que je voie Montmartre, c’est ainsi.  Et que je m’asseye sur les marches, que j’écoute de la musique, que je regarde le manège d’Amélie Poulain, que je mange un sandwich, que je scrute Paris de haut pour y repérer les monuments connus, juste comme ça, pour le plaisir de les trouver.  Et la tour Eiffel, qui se cache bien, je la trouverai aussi, na.

Le funiculaire est bourré massacre, alors, après avoir échappé aux vendeurs de bracelets genre brésiliens agressifs au possible (les vendeurs, pas les bracelets), nous entamons donc l’ascension à pieds, après une pause pipi, pour moi, et une pause achat, pour nous deux (moi je m’offre un joli bracelet argenté en souvenir de ce séjour, j’aime bien avoir un souvenir, comme ça chaque fois que je mettrai le bracelet, je repensera à Paris, c’est cucul à souhait mais j’aime). 

Nous déambulons nous déambulons nous déambulons, admirant au passage le travail des artistes.  A une table extérieure, je repère un couple d’amoureux.  Ils se regardent, se parent et se tiennent doucement la main.  Et lorsque je dis « ils se regardent », j’entends « il » et « il ».  Mignons.  Modernes.  S’ils veulent se marier, faudra venir en Gelbique.

Puis on se régale des petites boutiques pleines de trucs bien chers mais parfois vachement mignons : bijoux, fringues, déco, objets insolites comme ce porte-clé rubik-cube, ce portefeuille démentiel orné de coquelicots, ces verres imitant si bien les gobelets en plastique ou ces sacs qui font rêver par les petites phrases d’espoir qu’ils proposent.  De quoi dépenser une fortune, mais nous serons raisonnables.

En passant, nous découvrons un petit resto qui propose un menu crèpes bien appétissant, le tout servi par un parisien encore plus appétissant.  C’est décidé, c’est là que nous mangerons tout à l’heure.  Un tout à l’heure qui devient un tout de suite, passqu’on a faim, alors tant qu’à faire.  Crèpe oeuf-jambon-fromage, crèpe nutella, le tout arrosé d’une bolée de cidre.  Pour peu je me croirais en Bretagne.  Mais nous sommes à Montmartre, attablée en « vitrine », devant une porte-fenêtre ouverte, vue sur un clown qui fait son numéro et sur les passants qui passent et repassent, nous fournissant, bien malgré eux, un joli spectacle.  Une femme, portant une blouse bien large, semble n’avoir rien en-dessous... ah si, un micro short blanc fait son apparition.  Une autre porte un pantalon trop court.  Sophie s’écrie « elle a le faux plancher ».  Ah tiens, moi j’aurais dit « elle a de l’eau dans ses caves ».  Nous rions de nos expressions si différentes, parfois.  Une famille regarde la carte, hésite.  Une autre passe, puis repasse.  Y’a du monde, et j’aime ça.

Ensuite, départ pour la Seine.  Passqu’après Montmartre, la Seine est le second endroit que je veux voir quand je suis à Paris.  Cherchez pas à savoir pourquoi c’est ainsi, je suis fleuve-addict.  A voir si la Seine est un fleuve.  Et d’abord, kesk’un fleuve ?  Oh ça je sais, mais la Seine est-elle un fleuve ?   On s’en moque, j’aime la voir et me promener tout près.  Nous envisageons le batobus, mais franchement trop cher, vive l’arnaque.  Petite pause aux tuileries.  Il fait une chaleur folle.  Et j’ai une folle envie d’un granita, là, de suite.  Mais rien à l’horizon.  Je n’ai pas pris mes lunettes solaires.  J’aurais dû.  Le sable sur le sol éblouit.  Je me croirais en vacances.  Je suis en vacances.

Promenade dans Saint-Germains-des-Prés, un quartier que j’aime depuis que j’y ai passé trois jours il y a un bail, dans un chouette appart plein de cafards, mais on s’en moque.  Ce quartier est beau.  Il est 16h, l’heure du départ approche, et je suis fière de n’avoir dépensé que le prix de mon bracelet, savoir 12 eur, payé avec un billet de 20 sur lequel la vendeuse m’a rendu 18 eur de monnaie.  J’adore la comptabilité française, bien plus intéressante que la belge, nan ?

Soudain, le drame, un magasin plein de chouettes fringues pas trop chères.  J’essaie.  J’achète.  Un pantalon qui me fait le tour de cul d’un mètre tout fin tout mimi.  Une blouse d’un turquoise qui me va à ravir.  Une seconde blouse d’une couleur indéfinissable, mélange de vert, de gris et de beige.  Adorable.  Je vais être adorable.  Et pouvoir dire, à chaque fois que j’entendrai « oh, quelle jolie blouse », « oui, je sais (air pédant) je me la suis offerte à Paris (air encore plus pédant) ».  La classe internationale, ma chère, une fois.

Retour chez Sophie, pour casser une petite graine.  Puis départ pour la gare, direction retour Belgium.  Achat de quelques magazines français à bas prix.  J’aime définitivement la France. 

En « fraise » sur le gâteau, Sophie m’offre un paquet de fraises tagada, des vraies de vraies, à déguster avec les fausses achetées la veille.  Passque les fraises tagada, je savais pas ce que c’était.  Nan, je vous jure.  Maintenant je sais, et je n’oublierai jamais.  Trop bon !

A nouveau 10 km pour atteindre ma voiture Thalys, scotchée derrière un autre Thalys.  Smacks à Sophie, à droite, à gauche, puis adios adios. 

Voilà, Paris, c’est fini.  Souvenirs impérissables : fraises tagada (vive les caries), cigarette qui fait rire (vive les neuvaines que ma mère va faire à Ste-Claire si elle lit ce blog, pour m’aider à sortir de la délinquance dans laquelle je suis tombée), repas à Montmartre (vive le soleil et les crèpes), et puis Sophie (vive Sophie), of course.  Demain, dernier épisode : le retour.

Et une petite photo souvenir de Montmartre, avec en avant-plan une page choisir au hasard dans la célib'attitude... "5 bonnes raisons de faire du sport"... nan, décidément, j'ai pas pu écrire ce livre...



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